DES SCIENCES GÉOGRAPHIQUES, etc.; ÉCONOMIE PUBLIQUE, VOYAGES, RÉDIGÉ PAR M. AUBERT DE VITRY. 6 SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL, SOUS LES AUSPICES de Monseigneur le Dauphin, POUR LA PROPAGATION DES CONNAISSANCES ET SOUS LA DIRECTION DE M. LE BARON DE FÉRUSSAC. TOME DIX-HUITIÈME. 000 A PARIS, Au Bureau central du Bulletin, rue de l'Abbaye, no 3; Et chez ARTHUS BERTRAND, rue Hautefeuille, no 23. Paris, Strasbourg et Londres, chez MM. TREUTTEL et WURTZ. 1829. DES SCIENCES GEOGRAPHIQUES, ÉCONOMIE PUBLIQUE; VOYAGES. 1. GÉOGRAPHIE ET STATISTIQUE. HANDBOK I PHYSISKA OCH POLITISKA, AELDRe och nyare GEOGRAPHIEN. — Manuel de la géographie physique et politique, ancienne et moderne, publié, conjointement avec plusieurs amis de la géographie ; par W. Fréd. PALMBLAD. Vol. I, part. 1, 300 p., in-8°. Upsal, 1826; Palmblad et comp. (Svea; 1827, cah. 11, re Cette 1 partie promet un ouvrage entièrement neuf. Elle contient une introduction à la description de l'Asie, et le tableau de la Haute-Asie. L'auteur fait connaître le système des montagnes et des fleuves de cette partie du monde; il établit une nouvelle classification des races et des langues qui y existent ou y ont existé. Il admet 4 races principales, la Caucasienne, la Mongole, la Tschoude et la Malaie. Son tableau des races asiatiques a déjà été traduit en allemand et inséré dans les Éphémérides géographiques de Weimar. M. Palmblad retrace aussi les principaux événemens de l'histoire de l'Asie; il avertit qu'il donnera moins de développement à la description historique des autres parties du monde. D-G. 2. GEOGRAFIA UNIVERSALE, etc. Géographie universelle, ou Description de toutes les parties du monde, par MALTE-BRUN, abrégée par BELLONI, à l'usage des enfans, des dames et de toutes les personnes qui aiment à s'instruire sans de longues et fatigantes études. In-24°; Milan, 1828; Sonsogno. (Annali univ. di statist., etc.; vol. XV, no 44, fév. 1828, p. 218). M. Belloni a cru devoir réduire en abrégé le volumineux ouvrage de Malte-Brun pour le mettre à la portée des enfans, des dames et des gens du monde. Le nombre des volumes petit format, qui composeront cet abrégé, ne doit pas s'élever à F. TOME XVIII. plus de dix: ce nombre doit suffire et au-delà pour le but qu'on propose. C. R. 3. DICTIONNAIRE GÉOGRAPHIQUE universel de VOSGIEN, totalement refondu et mis au niveau de la science moderne, purgé de 500 doubles emplois, articles imaginaires, etc., et augmenté d'environ 10,000 articles; par V. PARISOT. 11e livraison (A—BOU). In-8o de 7 feuilles, plus 2 cartes; 2o livr. (ENF)—(KHO) id. Prix de chaque livr., 1 fr. 25 c.; cartes color., 1 fr. 40 c. Paris, 1828-1829; Baudouin. 4. RECHERCHES STATISTIQUES SUR LA PRÉDOMINANCE RELATIVE DES SEXES, dans les divers départemens de la France; par M. GIROU DE BUZAREINGUES. RAPPORT VERBAL fait à l'Académie des Sciences dans sa séance du 24 novembre 1828; par M. le baron FOURIER. M. Serres avait été chargé, conjointement avec M. Fourier, de faire un rapport sur un mémoire lu par M. Girou de Buzareingues à l'Académie, lequel ne renfermait qu'une partie des recherches de l'auteur. Plus tard, M. Serres fut seul chargé de faire le rapport verbal sur l'ouvrage entier. « M. Serres m'a fait, dit M. Fourier, l'honneur de me demander mon avis sur la partie de ce travail qui concerne les Recherches statistiques, et il désire que je présente dans cette séance son propre rapport sur l'ensemble de l'ouvrage. >> Les expériences faites sur la prédominance relative des sexes ont été faites sur les animaux et chez les hommes. Expériences sur les animaux. Les expériences de M. de Buzareingues sur le mouton, le cheval et les oiseaux, sont trèsmultipliées. Elles sont faites avec beaucoup de sagacité, et les conditions où se trouvaient les animaux avant l'accouplement sont déterminées avec une grande précision. Il en résulte que si on accouple des mâles trop jeunes avec des femelles dans l'âge de la force, il naît plus de femelles que de mâles. On observe le contraire si l'accouplement a lieu dans des conditions opposées. M. Girou en conclut que, dans les troupeaux de moutons, dans les haras, ou dans nos basses-cours, on peut à volonté faire prédominer les naissances des mâles sur celles des femelles, ou réciproquement. 1 Pour comprendre ces résultats des expériences dans une expression générale, on peut dire que, lorsque les forces actives prédominent chez les animaux accouplés, cette condition favorise la procréation des mâles; la diminution des forces actives. ou motrices produit un effet opposé. Recherches sur l'homme. C'est d'après ces vues que l'auteur considère, en cherchant à en découvrir les causes, la prédominance des sexes dans nos divers départemens. Pour cela, il distingue plusieurs classes dans les départemens. La première comprend ceux où les travaux des habitans tendent à développer les forces motrices, parce qu'ils en nécessitent l'emploi habituel. L'auteur range dans la seconde classe ceux où les occupations communes des habitans tendent à énerver les forces actives. Enfin la troisième classe comprend ceux où les diverses professions exercent presque également la faculté d'agir et la faculté de sentir. Dans les premiers départemens, l'auteur trouve que le rapport des naissances de garçons aux naissances de filles surpasse la valeur moyenne annuelle que l'on observe dans la généralité de la France. Dans la seconde classe, le rapport des naissances des deux sexes est au-dessous de sa valeur moyenne. Et il est égal à cette valeur moyenne, ou il en diffère trèspeu, dans la troisième classe. Ces résultats ont été puisés par M. Girou dans les tableaux du mouvement de la population envoyés au ministère de l'intérieur par les autorités administratives des départemens, et cette comparaison fournit d'abord une conséquence remarquable: elle montre que le rapport des naissances n'a point la même valeur dans les différentes parties du territoire; il s'écarte sensiblement au-dessus ou au-dessous du rapport moyen, et ces différences paraissent trop grandes pour qu'on puisse les attribuer entièrement à l'incertitude inévitable des documens. Une étude des causes qui déterminent ces variations exigerait sans doute des descriptions statistiques détaillées et spéciales, que nous ne possédons point encore; mais on peut jusqu'à un |