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85. KUHL et VAN HASSELT, Genera et species orchidearum et asclepidearum, quas in itinere per insulam Java collegerunt; editionem curavit professor S. VAn Breda. (Gand). Vol. I, fascic. 1-3, in-fol.

86. LEDEBOUR, Flora Altaica, centuria II, 2 fascic. (Riga), in-fol:

Considérations sur le projet d'une distribution générale d'eau dans Paris, par M. DELACROIX (d'Ivry), ancien notaire, et membre de la Société asiatique. Paris, 1831, M.me Huzard, rue de l'Éperon, n.° 7, 1 vol. in-8.o

On sait que depuis long-temps, lorsque la révolution de juillet arriva, le Gouvernement s'occupait de créer à Paris les moyens d'une plus grande distribution d'eau qu'il n'y en a eu jusqu'ici. En effet, l'eau distribuée en ce moment dans la capitale, et provenant, soit de la Seine, soit du canal de l'Ourcq, &c., est évaIuée à 1005 pouces seulement, tandis que, pour la salubrité de la ville et la commodité des habitans, il en faudrait 6000. Depuis cette époque, les personnes que ces sortes d'entreprises intéressent, n'ont pas cessé d'étudier de nouveau la question. Un grand nombre de plans ont été proposés; la plupart portent sur le point de la prise d'eau dans la Seine. M. Delacroix est d'avis que la prise ait lieu en face du château de Bercy, sur la rive gauche, à l'endroit où l'eau de la Seine est encore dans toute sa pureté, et qu'on l'amène, par le moyen d'un petit canal, sur la montagne d'Ivry, d'où à l'aide de machines hydrauliques, elle sera distribuée dans tous les quartiers de Paris.

Ce serait sortir du cadre du Journal asiatique, que de rendre un compte détaillé des questions discutées dans la brochure de M. Delacroix. Qu'il nous suffise d'appeler l'attention des archéologues sur certaines observations qui avaient dû se présenter à Babylone, à Rome et à Constantinople, lorsqu'on y éleva les grands monumens hydrauliques dont les débris font encore notre admiration. II n'est pas de meilleur moyen de se rendre compte de ce qui a été fait, que par ce qui se fait chaque jour sous nos yeux.

REINAUD.

(FÉVRIER 1832. )

NOUVEAU

JOURNAL ASIATIQUE.

MÉLANGES MALAYS, JAVANAIS ET POLYNÉSIENS.

N.o II.

Bibliothèque malaye.

La littérature malaye est vraiment une littérature en diminutif: ce n'est pas seulement au caractère moral des livres qui la composent, aux conceptions timides et soignées, aux formes littéraires rétrécies, au style délié et tissu fin, que doit s'appliquer cette observation, mais encore à la condition toute matérielle des ouvrages. Franklin n'aurait pu trouver un plus satisfaisant modèle de cette littérature de brochures (pamphletic) qu'il aimait tant, et qui est encore presque nationale aux États-Unis. Il n'est pas de sujet qui ne se traite en 50 et 60 pages in-8.° : c'est là le plus souvent la matière littéraire qui entre dans un livre; assez peu d'ouvrages présentent une masse écrite plus considérable. Le pantoun, qui croise souvent deux idées contrastées en quatre vers, est le véritable type de cette littérature multiple, à formes exiguës. Les chroniques, les drames, les poëmes javanais, les légendes et les

IX.

histoires épiques des Indiens, les lois politiques et religieuses et les romans des Arabes, peut-être même quelques traditions chinoises, tous les genres littéraires de l'Asie viennent se réduire ou se rogner sur le petit format, toutes les réputations subir cette épreuve. Aussi n'est-il pas un ensemble de livres en langues asiatiques qui demande une bibliographie plus complète et plus soigneuse des titres, que cette collection de résumés, où toute l'Asie méridionale se retrouve en échantillons. Le meilleur essai qui ait été publié jusqu'ici sur les livres malays est encore celui de Werndly. Ce grammairien hollandais a completé son excellent ouvrage (1) par deux appendices reunis sous le titre de Maleische Boekzaal (p. 227-357). Le premier est consacré aux livres écrits en malay ou sur la langue malaye par des Européens : il est fâcheux que la matière ne méritât pas les soins qu'a pris l'auteur pour rendre cette partie de son travail un excellent modèle de bibliographie critique. Le premier chapitre traite des versions bibliques, depuis l'Év. S. Mathieu, de A. Corn. Ruil (1612), jusqu'à la Bible malaye de la Compagnie hollandaise des Indes (1733); le second, des psautiers en vers malays, dont le dernier cité est celui qu'a publié l'auteur (Djerdjis Henrik Werendlij) (1735); le troisième, des vocabulaires, depuis celui de Cornelis

(1) Maleische spraakkunst, uit de eige Schriften der Maleiers opgemaakt met eene voorreden en een dubbeld aanhangsel door G. H. Werndly. Amsterdam, 1736, in-8°. Ce livre écrit en hollandais est trop peu connu.

et Frédérik de Houtman (1603), jusqu'à celui de Melchior Leidekker (inédit); le quatrième, des grammaires, dont la plus curieuse et la plus utile à étudier serait

بهاس جاوی ای ایت ملایو sans doute le traité malay

(inédit), composé par Petrus van der Vorm, prédicant dans la ville de Batavia, pays de Djakatra, dans l'année de l'ère de Jésus-le-Messie, fils de Dieu, 1703 (1); le cinquième, des traités catéchétiques (formulier-boekjes) qui sont très-nombreux; le sixième, des sermons; le septième, des abécédaires. Les traités publiés depuis cette époque, à commencer la Grammaire de Werndly, ont fait oublier presque tous ces livres : une continuation de cette revue bibliographique jusqu'aux dernières publications, suivie avec le même esprit d'exactitude, la même conscience de recherches, serait plus intéressante pour l'histoire littéraire que le chapitre même qui vient d'être analysé.

par

Le second appendix présente un catalogue raisonné des livres écrits par les Malays, ou, pour mieux préciser cette indication si vague, par tous les peuples insulaires et péninsulaires de l'Asie qui parlent la langue malaye comme langue commerciale et littéraire, C'est cette intéressante notice que M. Abel-Rémusat (2) re

ترکارغ اوله قندیت بطرس فندر فرم دالم كوت (1) بتاويه دنگری جکترا قد تاريخ عيسى المسيح ابـ الله سريب توجه رائس تيك

(2) Rapport annuel sur les travaux de la Société asiatique, 1827, pag, 40.

grettait de ne point voir conservée dans la nouvelle édition de la Grammaire de Werndly donnée à Batavia par M. Angelbeek (in-4.). L'importance que ce savant orientaliste attache avec tant de raison à ce traité de bibliographie, et l'utilité dont il peut être aux études malayes, m'ont engagé à le tirer de la langue hollandaise où peu de personnes seraient allées le chercher, et à le reproduire avec quelques complémens que nous devons aux recherches faites par les Anglais dans les premières années de ce siècle. Je n'ai dû négliger aucun moyen d'ajouter à la collection de titres formée par Werndly (1); la célèbre dissertation de Leyden sur les nations indochinoises, a, plus que tout autre ouvrage, contribué à l'enrichir de nouvelles notices (2) : j'ai essayé de restituer ces documens à leur forme originale, et je les ai classés dans un supplément, sous l'ordre alphabétique observé dans la première partie. J'ai réuni dans ce travail les titres d'une centaine de manuscrits malays; mais je ne doute pas que les bibliothèques publiques ou par

(1) Il nous apprend lui-même, dans sa préface, qu'il l'avait rédigée d'après les manuscrits de sa propre bibliothèque, le catalogue imprimé des livres laissés par le R. P. Van der Vorm et vendus publiquement à Batavia, la liste de livres malays publiée par le R. F. Valentyn dans son grand ouvrage, la liste des livres et papiers laissés par M. Is. de Saint-Martin à la chancellerie de LL. EE. à Batavia, et le catalogue des livres arabes, malays et javanais rassemblés par M. H. Kolde de Horn.

(2) Je regrette de n'avoir pu faire usage des Malayan miscellanies (collected and chiefly written by S. Th. St. Raffles), imprimés à Bencoulin, et du Malay magazine, publié trimestriellement à Malacca : ces ouvrages, excessivement rares en Europe, m'eussent sans doute donné des faits littéraires intéressans et dignes d'étude.

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