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M. Le Brun les obtient pour l'Académie de la libé

ralité de M. le chancelier.

par

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valider cette mutation est M. Ratabon,

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Le brevet du roi pour obtenu et dressé Avec une clause qui réprime une mauvaise finesse dont aussi avoit usé M. Sarrazin. Contrat en conséquence entre lui et l'Académie, 6 Laquelle s'établit d'abord dans ce nouveau logement, Ety relève l'école et ses exercices, ainsi que le fond de sa constitution. Sa fermeté à se repeupler dignement, dans une occasion où M. Ratabon avoit entrepris de la rendre plus indulgente, la met à l'abri de pareilles tentatives, Mais non du ressentiment qu'il en conserve au dedans, et dont elle s'apperçoit bientôt par la tournure qu'il donne à un nouveau brevet pour une nouvelle mutation de logement. Elle dissimule cette petite vindication, et s'ajuste comme elle peut dans sa nouvelle demeure. 12 Elle députe ensuite vers M. le chancelier pour l'en remercier, comme lui en ayant la principale obligation, et lui présente quatre bas-reliefs. 13 Et députe aussi aux mêmes fins à M. Ratabon, et lui fait présenter un tableau. 14 Quelques fonds lui étant rentrés, elle songe à s'accommoder convenablement, et en confie le soin à M. Errard.

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14 La nouvelle forme réglée pour les provisions académiques, Donne lieu à un arrêté qui ordonne le rapport des anciennes pour être annulées et remplacées

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par des nouvelles, sous peine de déchéance. 16 Chacun y satisfait, et la conversion se consomme de la part de tous les académiciens, hormis de celle de M. Bosse. Celui-ci refuse de s'y soumettre, et s'opiniâtre dans son refus pendant trois ans. Même, au lieu de venir à récipiscence au bout du temps, il se livre à des excès intolérables. 18 Somme enfin en pleine assemblée par M. Ratabon de se soumettre à la loi générale, et refusant avec plus de hauteur que jamais, il n'échappe à la peine méritée qu'à la faveur de l'émotion causée par une saillie inconsidérée de ce dernier,

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Et laquelle, quoique réparée à l'heure même, renvoie le jugement de cette affaire à un autre temps. Deux académiciens illustres s'emploient, dans l'intervalle, pour ramener cet esprit rebelle, mais

vainement.

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Bien plus, il semble n'en devenir que plus déraisonnable et plus furieux, En sorte qu'ils sont forcés de faire le rapport du succès de leur démarche. Brouillerie à cette occasion entre M. Le Brun et M. Bourdon, 22 Laquelle est bientôt raccommodée, 24 Après quoi l'Académie statue définitivement sur la conduite de M. Bosse et le déclare déchude l'état d'académicien, honneurs et priviléges, etc.25 Les emportements auxquels il s'abandonne en cette occasion sont réprimés depuis par un arrêt du

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conseil. La considération que l'Académie s'étoit acquise

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cependant par les succès de ses exercices lui gagne jusqu'aux membres raisonnables de la maîtrise. L'Académie, pour faire sa cour à M. le chancelier, fait faire six tableaux pour orner son hôtel.

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M. Ratabon entreprend de dominer l'Académie, et même par M. Errard, Lequel, par ses manoeuvres, porte M. Le Brun à s'en éloigner.

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Même il prend le parti de s'en retirer tout-à-fait, sur un procédé choquant que M. Ratabon affecte d'avoir avec lui,

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A l'occasion de travaux à faire pour l'embellissement du petit appartement de la reine, Pour lequel M. Le Brun compose un dessin général d'une noblesse et d'une beauté dignes de lui,

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En concurrence duquel on en glisse un de M. Errard, Lequel, tout inférieur qu'il est de l'autre, est préféré, par un manége si bas et si marqué, 35 Que M. Le Brun résout de ne se plus trouver avec ceux qui en sont les auteurs, et qu'en conséquence il quitte l'Académie, en remettant les

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sceaux, etc.

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M. Errard redouble de manœuvres pour détourner les effets et les impressions de cette perte, pour se concilier ses confrères par des apparences flatteuses, tandis qu'il ne songeoit en effet qu'à les asservir.

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Et, piqué du fidèle attachement du secrétaire pour M. Le Brun, se met à le pousser à son tour. 39

D'où naît le ferme propos de ces deux amis de profiter, pour désasservir l'Académie, du premier événement favorable.

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La mort du cardinal de Mazarin amène cet événement, en obligeant de rechercher M. Le Brun pour aller avec l'Académie chez M. le chancelier reporter le protectorat. 42 M. Ratabon ayant oublié de le pressentir sur le remplacement du vice-protecteur, le secrétaire se prévaut très habilement de cette omis

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sion, Pour remplir cette place d'un homme capable de relever l'Académie.

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Son bon destin lui fait jeter les yeux sur M. Colbert, Que M. le Brun prépare à en accepter l'offre. 47 Engageant ensuite M. le chancelier à agréer cet arrangement et à le proposer comme de luimême. 47 Audience demandée pour cet effet, manquée et remise au lendemain. M. le chancelier y annonce la chose comme requise ry par l'Académie, ce qui indispose fort M. Ratabon et au point qu'il évite de mener les députés chez M. Colbert, Lesquels, quoique très fâchés de ce contre-temps, 51 Ne laissent pas d'aller en avant et de finir avec M. Colbert,

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Ce dont ils vont rendre compte à M. Ratabon. 52 L'affaire des articles du nouveau règlement remise à un temps plus convenable. Le rapport fait à la compagnie de c qui s'est fait pendant.

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M. Ratabon, pour se faire continuer directeur de l'Académie, la joue indignement, En la leurrant par des promesses fort attrayantes, 57 Qui l'amènent au but qu'il s'y propose, Et auxquelles il manque dès le moment qu'il l'a atteint, et avec une affectation frappante, jusqu'à la faire maltraiter. 59

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Il cherche en même temps à la faire intimider pour l'asservir de nouveau. M. Testelin vient encore une fois au secours de sa compagnie, et la détermine d'agir efficacement pour ravoir M. Le Brun,

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Ce qu'il entreprend de faire résoudre dans une assemblée générale tenue par M. Ratabon luimême.

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Les mesures qu'il prend pour cela auprès de la compagnie,

Ét auprès de M. Ratabon lui-même,

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Sont dirigées si habilement qu'elles garantissent d'un plein succès.

En effet, l'affaire passe, malgré M. Ratabon, et tout d'une voix.

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En conséquence, les sceaux sont reportés à M. Le Brun, qui revient à l'Académie, et la fréquente avec son assiduité ordinaire.

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Il lui ménage les audiences qu'elle avoit de M. le protecteur et le vice-protecteur. La distinction avec laquelle il est reçu à celle de M. Colbert blessse M. le directeur et le fait renoncer à l'autre audience, 71 En sorte que M. Le Brun la conduit seul chez M. le Chancelier, où elle est, à sa considération, reçue avec le même agrément.

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