La jurande ose proposer entre autres que lesdits registres, qu'elle prétend lui être communs au moyen de la jonction, lui soient portés en son bureau pour qu'elle y puisse insérer ce qu'elle jugeroit convenable. L'Académie ne répond à cette proposition que par un silence dédaigneux. 133 REMONTRANCE au parlement par M. de Riantz, procureur au Châtelet, au sujet de la grande restauration de l'Académie. *127 RENVOIS faits à l'Académie par les tribunaux, des procès et différends y pendant concernant les arts, pour y être réglés par l'Académie. 161 REQUÊTES relatives à l'établissement et à la restauration de l'Académie : 1o Au parlement par les jurés de la maîtrise le 7 février 1646; très hardie par son objet, hâte par contre-coup l'établissement de l'Academie; 20 Au conseil de régence par M. de Charmois le 20 janvier 1648; opère cet établissement;

19

29 3o A M. le chancelier par quelques écoliers ameutés par Bosse; demandoient à être maintenus en la possession de la prétendue école académique qu'ils avoient ouverte à son instigation; produit la suppression de cette école et de toutes autres semblables, et l'expulsion de celle de l'Académie desdits écoliers; *83 4o Au parlement au nom de l'Académie le 9 janvier 1664 pour l'enregistrement des titres de la restauration de 1663. *124 RESTAURATION de 1655. Détails préparatoires. M. Ratabon conçoit l'idée de se mettre à la tête de l'Acadé

mie.

M. Errard le fortifie dans cette idée,

162

163

164

Et M. Le Brun y donne les mains et forme le premier plan de la restauration, Que M. Testelin travaille plus à fond, et auquel M. Ratabon lui-même met la dernière main.

165

Il obtient aussi plusieurs nouvelles grâces du roi, qu'il fait comprendre dans un brevet,

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Dont il instruit l'Académie assemblée chez M. le Chance

lier,

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Lequel lui-même examine et discute le nouvel arrange

ment.

Donne à l'Académie un chancelier.

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170

Se démet de la qualité de protecteur de la compagnie, pour qu'elle puisse s'acquérir en cette qualité le cardinal Mazarin,

Que cette Eminence accepte.

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L'Académie s'en prévaut auprès du garde des sceaux Molé,

174 Qui scelle ses lettres gratis, sauf pourtant un petit retentum.

176

Les deniers nécessaires pour l'enregistrement de ces lettres fournis par le petit nombre de zélateurs de l'Académie.

179

177 Cet enregistrement passe au parlement tout d'une voix, mais avec une légère modification. La restauration est promulguée avec grand apparat. 181 Confirmation du vice-protecteur et du directeur, et élection d'un chancelier, de quatre recteurs, douze professeurs, un secrétaire, un trésorier et un huissier. 187 Nouveaux troubles suscités par la cabale de la jurande,

189

Et ruses mises en usage pour déterminer la séparation et l'imputer cependant à l'Académie. Enfin disjonction réelle et de fait.

190

196

Détails actuels. L'Académie travaille à se mettre en possession du logement à elle accordé au collége royal; mais les obstacles qu'elle y rencontre l'obligent à s'en détacher.

Elle s'accommode du logement de M. Sarrazin.

*1

*3

Quoique fort resserrée dans ce logement, elle y relève

avec éclat son école et même le fond de sa constitution,

Jusqu'à résister en face à M. Ratabon dans une occasion où il entreprend d'y donner atteinte.

*8

Il lui en marque son ressentiment dans l'expédition du brevet qui la doit faire jouir de l'atelier de M. Dubourg.

Elle s'y établit et s'y accommode avec dépense.

*11

*12

Arrêté pour ordonner le rapport de toutes les anciennes lettres de provision pour être converties en d'autres conçues en la forme prescrite par les nouveaux statuts.

*16

Tout le corps académique satisfait à cette conversion, hormis le sieur Bosse.

*17

Fermentation dans l'Académie à l'occasion de la résistance de ce mutin,

*18

Et d'une saillie inconsidérée de M. Ratabon,

*20

Qui, lui montrant les bornes de son pouvoir sur l'Académie, s'en éloigne,

*29 Et toutefois lui fait entreprendre de la dominer et même en sous-ordre par sa créature, M. Errard. Tous deux, par de mauvaises manœuvres, portent M. Le Brun à s'en retirer,

*30

*31

Et même à abdiquer les fonctions de chancelier et à remettre les sceaux.

*36

M. Errard redouble de manége pour éblouir la compagnie sur cette perte,

*36

Et agit cependant avec un despotisme révoltant.

*38

*39

Il cherche à dégoûter aussi le secrétaire Testelin, Et le force de se réunir avec M. Le Brun pour travailler de concert au désasservissement de l'Académie, ce qui amène la restauration de 1663, autrement dit la grande restauration, analysée en l'article qui suit. RESTAURATION de 1663, autrement dit la grande restau

*41

ration. Détails préliminaires. M. Colbert recherche M. Le Brun pour s'instruire sur les beaux-arts. *46 Celui-ci saisit cette occasion pour servir et relever l'Académie, commence par engager M. Colbert à en accepter le vice-protectorat;

*47 Il négocie ensuite cette affaire avec M. le Chancelier. *48 Le tour qu'elle prend pique au vif M. Ratabou. $49 On ne laisse pas d'aller en avant et de finir avec M. Colbert.

*51

Manége indécent de M. Ratabon pour se faire conserver directeur,

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Et de M. Errard, son substitut, pour intimider l'Académie et tâcher de l'asservir de nouveau. Pour parer à cette entreprise, le secrétaire porte la compagnie à se procurer le retour de M. Le Brun, *62 A qui les sceaux de l'Académie sont reportés malgrẻ M. Ratabon.

*69 Il procure à l'Académie un très favorable accès auprès de MM. le protecteur et le vice-protecteur. *71 Entame avec M. Colbert l'affaire des nouveaux règlements qui doivent fonder la nouvelle restauration, *74 Qu'il discute en détail avec M. Du Metz, qu'il instruit à fond de tout ce qui concerne l'Académie. #76 Dresse ensuite de son avis avec le secrétaire un plan raisonné de cette restauration, à l'usage de M. Col

bert,

Où la partie utile est traitée avec retenue,

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*78

Mais l'honorifique avec moins de ménagement; ce plan est approuvé dans tous ses points à l'exception d'un seul. $79 Pension de 4,000 liv. accordée par le roi, répartie sur

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divers objets du service.

L'état de cette répartition tient lieu de règlement à l'A

cadémie pendant 1663.

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Après la mort de M. Ratabon, M. Le Brun fait les fonc

tions de directeur de l'Académie avec beaucoup de sagesse,

94 Et travaille avec M. Errard, qu'il s'est réconcilié, avec M. Testelin et avec M. Du Metz, à mettre la dernière main au nouvel arrangement. *96 Celui-ci, pour y donner la forme judiciaire, inspire de consulter un habile praticien, *98 Qui, par un avis très judicieux, redresse et fixe l'Académie sur tout le plan de son travail. *99 Arrêt du conseil qui enjoint à tous peintres et sculpteurs du roi de s'unir à l'Académie, révoquant à cet effet leurs brevets; cet arrêt rendu pour réprimer et ranger MM. Mignard et Du Fresnoy, *105 Lesquels y résistent et se joignent aux maîtres de la communauté, dont le premier s'établit le chef, Et n'oublie rien pour traverser et faire de nouveau tomber l'école académique. Conclusions. Les nouveaux statuts et les lettres-patentes confirmatives sont approuvés du roi. Les jurés, à l'instigation de M. Mignard, forment opposition à l'enregistrement des uns et des autres, *113 Et, contre les défenses portées par ces lettres, afin d'engager plus sûrement un procès, ils érigent une école publique,

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*114 En même temps qu'ils détournent le plus qu'ils peuvent de brevetaires du roi de l'union ordonnée. *115 Mais l'Académie trouve le moyen de se les attirer tous. *116

La déchéance, qu'auroit pu produire cet assemblage de sujets assez mêlés, est réparée en partie par la bonne discipline.

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Lesdits statuts et lettres-patentes sont envoyés aux cours souveraines;

*119

En même temps l'Académie procède à l'élection de ses

nouveaux officiers,

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*121