Poëtes et amoureuses: portraits littéraires du XVIe siècle

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L. Willem, 1877
 

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96 ページ - Ronsard, qui le suivit, par une autre méthode, Réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode, Et toutefois longtemps eut un heureux destin. Mais sa muse, en français parlant grec et latin, Vit dans l'âge suivant, par un retour grotesque, Tomber de ses grands mots le faste pédantesque.
353 ページ - Las d'espérer et de me plaindre Des muses, des grands, et du sort, C'est ici que j'attends la mort, Sans la désirer ni la craindre.
358 ページ - Inventa du sonnet les rigoureuses lois, Voulut qu'en deux quatrains de mesure pareille La rime avec deux sons frappât huit fois l'oreille, Et qu'ensuite six vers artistement rangés Fussent en deux tercets par le sens partagés.
137 ページ - Voyant ces monts de veue ainsi lointaine, Je les compare à mon long desplaisir : Haut est leur chef et haut est mon désir, Leur pied est ferme et ma foy est certaine.
102 ページ - ... aujourd'hui ; ce siècle ne devait professer que du dédain pour la poésie toute de sève et d'inspiration qui découlait des lèvres de Ronsard. Mais si les hommes de ce temps ne pouvaient pas, aussi facilement que nous, se dégager de toute influence extérieure et se placer au véritable point de vue, ils auraient dû tenir compte au moins du travail prodigieux que Ronsard avait accompli pour construire de toutes pièces une langue dont ils ont, après tout, profité, grâce à un simple...
137 ページ - D'eux maint ruisseau coule et mainte fontaine, De mes deux yeux sortent pleurs à loisir; De forts souspirs ne me puis dessaisir, Et de grands vents leur cime est toute pleine. Mille troupeaux s'y promènent et paissent; Autant d'amours se couvent et renaissent Dedans mon cœur, qui seul est...
74 ページ - Et le jour venu, ayant esté mené sur l'eschaflaut, avant mourir avoit en ses mains les hymnes de M. de Ronsard ; et, pour son éternelle consolation, se mit à lire tout entièrement l'hymne de la mort, qui est très-bien faict et propre pour faire abhorrer la mort, ne s'aydant autrement d'autre livre spirituel, ny de ministre ny de confesseur.
178 ページ - Baise m'encor, rebaise moy et baise : Donne m'en un de tes plus savoureus, Donne m'en un de tes plus amoureus : Je t'en rendray quatre plus chaus que braise. Las, te pleins tu ? ça que ce mal j'apaise, En t'en donnant dix autres doucereus.
341 ページ - Maynard, disait que ce dernier était celui qui faisait le mieux des vers; mais qu'il n'avait point de force, qu'il s'était adonné à un genre d'écrire auquel il n'était pas propre et qu'il ne réussirait point dans l'épigramme, parce qu'il n'avait pas assez de pointe. Cette opinion, un peu sévère, a été atténuée par Pelisson « Le jugement que Malherbe fait de Maynard, dit-il, est assez conforme à celui de beaucoupde personnes intelligentes.
356 ページ - Mais c'est de ses vers qu'il a tiré sa plus grande gloire, comme il le prétendoit bien aussi ; et véritablement, il faut avouer qu'ils ont une facilité, une clarté, une élégance et un certain tour que peu de personnes sont capables d'imiter. Deux choses, si je ne me trompe, ont produit principalement ce bel effet. Premièrement, comme il le...

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