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BULLETIN

DU

Bouquiniste

Paraissant le 1er et le 15 de chaque mois.

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CHEZ AUG. AUBRY, LIBRAIRE, RUE DAUPHINE, 16
Et chez les principaux libraires de la France et de l'Étranger.

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État des ventes de livres. — VARIÉTÉS BIBLIO15 juin 1867. GRAPHIQUES ET LITTÉRAIRES. HIPP. COCHERIS. Paris-Guide. (1re partie.) BONIFACE DELCRO. Galanterie et propreté des xvi® et XVIIe siècles. - VALENTIN DUFOUR (Pabbé). La Dermotypotemnie; études sur quelques livres, par Aumerle. - CATALOGUE DE LIVRES EN VENTE AUX PRIX MARQUÉS. Ouvrages divers anciens et modernes, rares ou curieux. — PUBLICATIONS NOUVELLES. OEuvres de Gresset. Manon Lescaut, par l'abbé Prévost. Souvenirs d'un aspirant de marine. Siége d'Orléans. — Deux années de mission à Saint-Pétersbourg, par le comte de La Ferrière. — Histoire des idées morales et politiques en France au XVIe siècle, par J. Barni. Histoire du diocèse de Paris, par l'abbé Leboeuf, publ. par H. Cocheris, tome III, etc., etc.

VENTES PROCHAINES.

1o BIBLIOTHÈQUE de feu M. le docteur Ossian Henry.

Me DELBERGUE CORMONT, commissaire-priseur; Auc. Aubay, libraire.

2° BIBLIOTHÈQUE de M. B. du C., ancien juge.

Me DUTITRE, commissaire-priseur; AUG. AUBRY, libraire.

3o BIBLIOTHÈQUE de M. B., ancien avoué.

Me DUTITRE, commissaire-priseur; AUG. AUBRY, libraire.

4o Livres rares et curieux provenant de la Bibliothèque d'un amateur. Me DEODOR, commissaire-priseur; Aug. Aubry, libraire.

5o BIBLIOTHÈQUE de M. ***. Beaux ouvrages modernes.

M MARESCHAL, Commissaire-priseur; AUG. AUBRY, libraire.

Valenciennes, 24-27 juin.

- Livres composant la bibliothèque de

M. Clément. LEMAITRE, libraire, à Valenciennes.

Strasbourg, 24-27 juin. Livres anciens et modernes, relatifs à la province d'Alsace. FREISLEBEN, libraire, à Strasbourg.

ACHAT DE BIBLIOTHÈQUES

DE PARTIES DE LIVRES

ET DE TOUTE ESPÈCE D'OUVRAGES ANCIENS ET MODERNES Expertise. Rédaction de Catalogues. Ventes publiques

aux enchères.

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PAR LES PRINCIPAUX ÉCRIVAINS ET ARTISTES DE LA FRANCE fre Partie: LA SCIENCE. L'ART. - Paris, 1867; in-12; figures.

C'est, sans contredit, une heureuse idée que d'avoir choisi les membres les plus éclatants de notre état-major littéraire pour initier les étrangers aux merveilles de cette nouvelle Babylone que nous appelons Paris. Jamais guides ne furent plus à la hauteur de leur sujet, jamais nos chefs-d'œuvre n'eurent de plus dignes interprètes. Je crains même, je l'avoue, que la forme élevée du récit réponde peu aux exigences matérielles du voyageur, et que le ParisGuide devienne, aussi bien à cause de la grosseur de son format que de la supériorité de sa rédaction, plutôt un livre de bibliothèque qu'un livre de poche.

Le volume que nous avons sous les yeux, et qui n'est que le premier de cette Encyclopédie parisienne, renferme plus de mille pages, et est orné de cinquante-quatre gravures dues à nos premiers arlistes, ce qui, soit dit en passant, ne les a pas rendues meilleures pour cela.

Le livre s'ouvre par une Préface de M. Victor Hugo. Cette préface est au reste de l'ouvrage ce qu'est à un concert la séance d'accord qui le précède: espèce de prélude fantastique, dans lequel les artistes, sans autre souci que celui d'essayer leurs instruments, produisent avec leurs doigts, leurs archets ou leurs lèvres, les effets les plus inattendus et les plus étranges. Les instruments sont excellents, les notes sont justes, les artistes font des prodiges d'exécution, mais le

manque d'unité dans la mesure et dans le ton défigure ces motifs d'inspiration soudaine. Aussi, à moins d'être atteints du delirium musicale tremens, les amateurs les plus échevelés de la fantaisie et de l'imprévu ne peuvent-ils admettre cet ensemble charivarique comme un chef-d'œuvre d'harmonie et d'originalité.

J'ai toujours admiré le génie de l'auteur d'Hernani et de Marion Delorme, je lui dois de bien grandes jouissances et j'ai longtemps lutté contre mes propres sentiments. Toutes les fois que je surprenais dans quelques-unes de ses œuvres dernières les traces d'une décadence malheureusement incontestable, je fermais les yeux pour ne pas voir, ou les oreilles pour ne pas entendre. Aujourd'hui le doute ne m'est plus permis, la palette du grand poëte présente toujours les tons les plus variés, les couleurs les plus éclatantes, mais le pinceau s'est usé à force de servir. L'œil du maître s'est peu à peu habitué aux effets magiques qu'il avait créés dans sa jeunesse; il croit mieux faire, en dépassant le but, il se perd en dehors des limites du possible, sans s'apercevoir que les débauches d'esprit des grands hommes ne sont pas plus supportables que celles des gens médiocres, et que l'ivresse de l'eau d'Hippocrène n'est pas meilleure que celle du Léthé.

Après l'introduction de M. Victor Hugo, vient un article de M. Louis Blanc intitulé: le Vieux Paris. En cinq pages, il était difficile d'enseigner quelque chose. M. L. Blanc n'a pas eu cette prétention, il a profité seulement de l'occasion pour se rappeler au souvenir des lecteurs, et servir d'intermédiaire entre la fantaisie de M. Hugo et l'Histoire de Paris de M. Pelletan.

Cette histoire, écrite avec infiniment d'esprit, mais aussi avec beaucoup d'âpreté, est un résumé d'histoire de France, dans laquelle Paris trouve naturellement sa place. Les étrangers n'y rencontreront certainement pas ce qu'ils croient y être, mais les amateurs de philosophie historique, ceux qui aiment étudier, dans leur ensemble, l'enchainement des faits qui dominent les annales d'un peuple, ceux surtout qui abhorrent le passé, détestent le présent et n'ont de foi qu'en l'avenir, trouveront dans le rapide récit de M. Pelletan tout ce qui peut satisfaire leur rancune et flatter leur espoir.

M. Edouard Fournier succède à M. Pelletan et traite des Maisons historiques de Paris. On sait que le sujet est familier à M. Fournier et qu'il s'est occupé de cette question ailleurs. Cet article rentre tout à fait dans les conditions d'un guide à l'usage des voyageurs qui préfèrent se promener dans les rues de Paris que de naviguer dans les brouillards de la Seine.

L'Etude des Institutions scientifiques et littéraires de Paris a été confiée à MM. Renan, Sainte-Beuve, Berthelot et Littré.

M. Renan a fait l'histoire de l'Institut avec la réserve d'un homme qui ne veut déplaire à personne. M. Sainte-Beuve a parlé avec plus de vigueur, mais avec non moins de charme de l'Académie française. Les Anglais ou les Allemands qui liront l'article de M. Sainte-Beuve, n'en pourront jamais deviner le côté malicieux. M. Sainte-Beuve est passé maître dans l'art de tout dire sans en avoir l'air. Il vous communique ses soupçons, ses doutes, ses craintes, avec une bonhomie si sincère en apparence, que l'on s'y tromperait aisément, si un mot placé de temps en temps avec beaucoup d'adresse, ne donnait le ton à tout le morceau, et ne révélait, d'une manière aussi piquante qu'imprévue, la véritable pensée de l'auteur.

M. Berthelot a fort bien tracé l'histoire de l'Académie des sciences, et M. Littré, qui devait probablement parler de l'Académie de médecine a, sous le titre de la Médecine à Paris, consacré quelques pages à la biologie et au positivisme. Ce n'était pas du tout la question, mais M. Littré est un savant trop distingué pour qu'on ne soit pas toujours très-satisfait de l'article qu'il a bien voulu donner.

Ici, je signalerai une lacune, et une lacune des plus graves dans un livre d'actualité.

Certes, s'il y a de notre temps une Académie importante au point devue de l'éclat actuel des études qu'elle représente, c'est assurément l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres. Pourquoi cette Académiesi célèbre aujourd'hui et l'Académie des Sciences morales et politiques, une académie de l'avenir, celle-là ! n'a-t-elle pas été l'objet d'une notice spéciale? Enfin, pourquoi à la suite de ce chapitre sur les institutions scientifiques et littéraires, les éditeurs n'ont-ils pas parlé de ces nombreuses Sociétés savantes qui, depuis quarante ans environ, ne cessent, à Paris, de rendre les plus éminents services à la science: la Société asiatique, la Société des antiquaires de France, la Société de géographie, la Société de l'histoire de France, etc., etc.? Il y aurait eu là un tableau à faire des plus intéressants et des plus instructifs (1).

Sous le titre d'Enseignement, M. Michelet a parlé du Collège de France; M. Pouchet, du Museum d'histoire naturelle; M. Guillemin, de l'Observatoire; M. Peyronnet, de l'École polytechnique; M. Per

(1) Nous avons remarqué une erreur dans la liste des sociétés savantes. La Société des Antiquaires de France n'a pas son siége rue Taranne, mais bien au palais du Louvre. Cette Société a quitté la rue Taranne depuis quatorze ans.

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