ページの画像
PDF
ePub
[ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors]
[ocr errors]

Paraissant le 1 et le 15 de chaque mois.

• 21. F 14231IMAT 210

[ocr errors]
[merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][subsumed][subsumed][merged small][subsumed][ocr errors][graphic][merged small][merged small][ocr errors][subsumed][ocr errors][merged small][ocr errors][subsumed][merged small][subsumed][ocr errors][merged small][ocr errors][subsumed][subsumed][merged small][merged small][subsumed][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small]

CHEZ AUG. AUBRY, LIBRAIRE, RUE DAUPHINE, 16

Et chez les principaux libraires de la France et de l'Etranger.

[ocr errors][merged small][merged small]

3

Collection Cazin, p. 521.-Peignot. 525.

BIBLIOTHÈQUE DE M. HIPP. LE BAS, architecte, officier de la Légion d'honneur, professeur honoraire à l'Ecole impériale des beaux-arts.

Vente vers le 25 novembre. (Le catalogue est sous presse.) Cette vente aura lieu par le ministère de M⚫ DELBERGUE-CORMONT, commissaire-priseur, et de M DUGIED, son confrère, assisté de M. AUG. AUBRY, libraire.

Chez lesquels se distribuera le catalogue à partir du 1er novembre,

La vente des TABLEAUX, DESSINS et ESTAMPES composant cabinet de feu M. HIPP. LE BAS, aura lieu vers le 15 novembre, Hôtel Drouot (le catalogue est sous presse).

Sous presse:

CATALOGUE DE LIVRES rares et curieux, ouvrages de Littérature et d'histoire, série de Livres sur la chasse, la noblesse et le blason, la numismatique, etc. (Vente en novembre.)

CATALOGUE d'une très-nombreuse bibliothèque de Littérature, Histoire, Beaux-Arts, Jurisprudence, etc. (Environ, 5,000 volumes.)

Vente en décembre.

M. MARESCHAL, Commissaire-priseur. AUG, AUBRY, libraire.

Catalogues en distribution :

21-23 octobre. ➡ Livres provenant du cabinet de M. Buff.

--

M⚫ DELBERGUECORMONT, commissaire-priseur.- BACHELIN, expert. 24-31 octobre. Livres, Portraits et Lettres autographes composant la bibliothèque de feu M. l'abbé Eglée, ancien vicaire général.

M. BAUBIGNY, commissaire-priseur. — A. LABITTE, libraire.

11-25 novembre.-Livres imprimés et Manuscrits orientaux, ouvrages en nombre composant la bibliothèque de feu M. J.-T. Reinaud, membre de l'Institut.

M® HAMOUX, commissaire-priseur. —A. LABITTE, libraire. 4-7 novembre.

Livres du xvi® siècle sur la Réformation, etc.,
M DELBERGUE-CORMONT, commissaire-priseur. - TRoss, libraire.

10-20 novembre, à Lisbonne.

- TROSS,

Livros raros manuscriptos à impressos que compunham à biblioth. de sir G***. Un vol. de 162 pages (priz 50.c.)

VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES

LES COLLECTIONNEURS DE L'ANCIENNE ROME

NOTES D'UN AMATEUR1

Tel est le titre d'un joli volume publié à petit nombre par M. Aubry avec ce soin et ce goût qni font des publications de sa librairie, autant de raretés que les bibliophiles accaparent rapidement. L'auteur a cru devoir taire son nom. C'est de la modestie un peu exagérée; mais enfin c'est de la modestie, chose fort respectable. Que si quelque indiscret-je le suis-voulait soulever le voile de l'anonymie dont il a cru devoir se couvrir, je lui recommande comme indication la devise: Bonne foy, bon droyt, servant de légende à un cartel dans lequel la lettre B. doit être l'initiale du nom. Ce ne sont pas là mes affaires.

Tous ceux qui s'occupent de curiosités et de collections de curiosités savaient qu'ils n'étaient que des plagiaires et que les Romains les avaient précédés dans la satisfaction de cette charmante manie. Pour cela, comme pour tout ici-bas, l'adage sub sole nil novi n'est que l'expression stricte de la vérité. J'ai bien peur que le mot progrès ne signifie décadence en bon français. Il était plus facile de le supposer que de le démontrer. C'est cette preuve que l'auteur a voulu rendre manifeste. Une preuve, non pas de décadence, entendons-nous bien-ceci est une opinion purement personnelle-mais de l'antériorité de la manie des collections. Il y a réussi de façon à convaincre les plus rebelles.

De documents, positifs il n'en existe pas; le temps y a mis bon

(1) Paris, Aubry, 1 vol. pet. in-8. Prix : 4 fr, (Voir les annonces page 543.)

ordre, et, pour ma part, je le regrette. Le catalogue de la vente de Pollion, de Sylla, de César, de Salluste eût pu devenir une source féconde à étudier et à compulser; mais les indications se rencontrent en suffisante quantité, et on peut les recueillir en lisant la plume à la main les poëtes et les prosateurs des deux premiers siècles de l'ère chrétienne. C'est ce qu'a fait l'auteur des Collectionneurs de l'ancienne Rome. Pour y arriver, par exemple, il a fallu tout lire et tout bien lire; ce sont des phrases plutôt que des pages que l'on rencontre; des mots plutôt que des phrases. Mais tous ces mots réunis, rapprochés les uns des autres, forment une masse de preuves capables de satisfaire les plus difficiles. Je me rappelle dans l'Histoire romaine à Rome un très-joli chapitre d'Ampère sur le même sujet, traité avec cette érudition solide et agréable dont le spirituel académicien avait le secret. Le livre que j'annonce ne fait que de développer le chapitre du pauvre Ampère.

Lisez-le, vous n'aurez pas perdu votre temps. Vous y apprendrez qu'en fait de goût, de finesse de goût, les Romains étaient aussi délicats, aussi corrompus que nous. Pour les vases de Corinthe, les tables de citre, les vases murrhins (mon Dieu! qui pourra me dire ce que c'est qu'un vase murrhin!), les pierres gravées, les livres, ils faisaient des folies auprès desquelles nos exagérations paraissent des actes de notaire avare. Verrès faisait mettre les gens en croix pour s'approprier leurs collections. L'humanité peut trouver ce procédé expéditif et violent; mais convenez qu'au point de vue de l'amateur, il dépasse de beaucoup les audaces les plus illégales de nos plus illustres écervelés. Je défie MM. tels et tels de risquer les galères pour obtenir ce qu'ils souhaitent dans une vente. Verrès l'a fait. Il a été plus loin: il a risqué sa vie et il a perdu l'enjeu, s'il est vrai, — comme le dit l'auteur, qu'Auguste l'ait fait mettre à mort pour s'approprier ses collections qu'il n'avait pas voulu lui céder de plein gré. Cicéron n'était plus là: c'est fâcheux. Fidèle à sa haine et à ses convictions d'avocat, il eût certainement occupé le fauteuil du ministère public pour prouver qu'Octave était dans son droit et défendait la société en faisant assassiner Verrès.

Verrès, Salluste, Sylla, César, Cicéron lui-même, qui était bibliophile et dont le bibliothécaire se nommait Tyrannion, Lucullus, Pollion, Antoine, Scaurus, Hortensius, quels noms que ceux-là! quels souvenirs ils éveillent! Avec quel plaisir on recueille les plus légers indices pouvant nous servir à pénétrer dans leur vie privée !

N'est-ce pas, par exemple, un régal délicat d'apprendre que Pollion, -ce Pollion ami de tout le monde, à qui Virgile a adressé la belle Églogue que tout le monde connaît, possédait dans sa collection le fameux Taureau Farnèse maintenant à Naples? Le Taureau Farnèse est une œuvre plus que médiocre, et si les Vandales eussent eu du goût et qu'ils l'eussent détruit, je ne songerais pas à m'en plaindre; mais le fait de sa possession par Pollion est des plus piquants et je l'enregistre avec soin,

[ocr errors]

Et puisque j'écris pour des bibliophiles, quelles merveilleuses collections que celles de l'ancienne Rome! quelles richesses! quels amateurs! Que sont Grollier, de Thou, le comte d'Hoym, La Vallière, Mac Carthy, Nodier, de Bure, Yemeniz, comparés à Sylla, qui avait acquis en bloc la bibliothèque d'Aristote, rien que cela; - à Pomponius Secundus, qui possédait les mémoires manuscrits des deux Gracques; à Fidus Aptatus, qui avait payé 400 fr. le manuscrit du second livre de l'Enéide? Celui-là, je demande que les poètes et les lettres lui élèvent une statue. Quatre cents francs en l'an 250 après J.-C. équivalent bien, en 1867, à plusieurs millions. Ce n'est pas trop cher, et ceux qui aiment Virgile reconnaitront dans Fidus Aptatus un bibliophile d'un goût délicat. Je remercie l'auteur des Collectionneurs de l'ancienne Rome de m'avoir fait faire la connaissance de ce brave homme. Tous ceux qui aiment les belles choses, qui ont souci de leur conservation et de leur histoire, qui, à leur défaut, recueillent pieusement les anecdotes qui les concernent, s'associent à mes remerciments.

[merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][graphic][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small]
« 前へ次へ »