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seraient entièrement neuves si lui-même n'avait publié déjà les monographies historiques qui lui ont fait une réputation méritée dans le monde savant. On trouvera, dans ce nouveau volume, en quelques pages, non-seulement l'histoire de la bibliothèque Mazarine, mais aussi d'excellents aperçus du traducteur sur les bibliothèques contemporaines de l'auteur de la préface et des notions très-exactes sur l'état de ces divers établissements à cette époque.

Dans la deuxième partie de sa préface, Desmarais expose le plan général de son catalogue. Il raconte naïvement les hésitations qui l'assaillirent au moment de commencer cet immense travail. Il ne se contenta pas de transcrire les noms des auteurs et les titres des ouvrages; il dut examiner et feuilleter un à un, pour ne rien omettre, les quarante-cinq mille volumes dont la bibliothèque se composait alors. Il retrace, avec une grande clarté, la méthode qu'il a suivie, les classifications qu'il a adoptées, en un mot, tous les détails principaux de son œuvre, dans une courte exposition que tous ceux qui voudront faire un catalogue consulteront avec fruit. Aussi bien a-t-il laissé en ce genre un modèle achevé. Ce catalogue, dressé par ordre alphabétique, ne comprend pas moins de trente-huit volumes in-folio, et il suffit encore aujourd'hui, avec les additions qui ont dù, avec le temps, y être faites, à toutes les exigences du service public.

La publication nouvelle de M. Franklin complète heureusement celles qu'il a déjà consacrées à la bibliothèque Mazarine. Ceux qui aiment les livres et leur histoire lui sauront gré d'avoir remis en honneur le nom et l'œuvre de Desmarais.

L. TANON.

A PROPOS DE RONSARD

Nous recevons de notre collaborateur et ami M. PROSPER BLANCHEMAIN -la juste réclamation qui suit et que nous nous empressons de publier:

Mon cher monsieur Aubry,

Le 13 octobre dernier, M. Barbey d'Aurevilly publiait dans le Nain jaune un excellent article sur mon édition de Ronsard.

Par malheur pour moi, M. d'Aurevilly, trompé par un mot du

poëte lui-même, donnait à sa famille une origine hongroise, tandis qu'elle venait du bas Danube.

Huit jours après, un autre rédacteur du même journal prenait à partie Ronsard, qu'il démolissait; son défenseur, qu'il accusait d'hérésie; et moi enfin, qu'il taxait d'ignorance, sans même vérifler si l'erreur sur la nationalité de Ronsard était de mon fait.

Et pourtant, une note imprimée en 1860, à la page 297 de mon quatrième volume, établissait ainsi les faits:

< L'ancêtre de notre poëte, qui vint du bas Danube offrir ses ser⚫vices à Philippe de Valois, s'appelait Marucini ou Márácina, « comme son père, lequel joignait à son nom la qualité de Bano. << Lorsqu'il se fut fixé en France, il traduisit littéralement le nom et « le titre paternels, changeant Bano en marquis et Marucini (Ron« ces ou Roncière) en Ronsard. »

Je tenais ces détails de M. Ubicini, qui les a consignés dans son Introduction aux Chants populaires de la Roumanie, recueillis par M. Alexandri (Paris, Dentu, 1855).

Pour plus de clarté, j'ai répété les mêmes faits à la page 2 de ma Vie de Ronsard.

Il eût donc suffi d'ouvrir mon livre pour vérifier que je n'avais pas encouru le reproche d'ignorance.

Je sais, mon cher monsieur Aubry, que vous n'avez pas besoin de ces explications, vous qui savez avec quelle conscience j'accomplis les recherches et les travaux dont je suis chargé; mais il m'importe beaucoup de ne pas rester, aux yeux de vos lecteurs, sous le coup d'un reproche qui serait de nature à discréditer et moi-même et mon édition de Ronsard; c'est une œuvre à laquelle j'ai mis tous mes soins, qui m'a coûté douze années de patientes recherches, un monument élevé à la gloire de l'homme qui fut regardé de son temps comme le prince des poëtes, et qui, terrassé pendant trois siècles sous les jugements iniques de Malherbe et de Boileau, revendique désormais une place glorieuse parmi les grands génies dont la France a le droit de s'enorgueillir.

Agréez, mon cher monsieur Aubry, l'assurance de mes sentiments les plus sympathiques.

PROSPER BLANCHEMAIN.

UNE LETTRE INÉDITE DE CHARLES NODIER

Paris, 15 octobre 1867.

A Monsieur A. Aubry, Directeur du Bulletin du Bouquiniste.

Mon cher monsieur,

J'ai trouvé dans des papiers de famille et je conserve avec soin un autographe curieux de Charles Nodier. C'est une lettre en italien, adressée à M. Félix de Vaulgrenant, garde du corps du roi à Salins. Le timbre de la poste est de Lons-le-Saulnier. Voici cette pièce : Quintigni (1), 15 feb. 1818.

Dolcissime sono per noi, carissimo amico, le vostre notizie e la vostra rimembranza. Siamo encora per molti giorni (ma_non assai al mio grido) a casa dei padri. Io spero di vedervi discendere delle colline ed accostarvi a noi. Siamo aspettandovi a braccia aperte; una stanza di riposo, una mensa frugale e tutta cordialita, ecco tutto, ma stagione opportunissima e circostanze favorevoli, che forse non si ritrovarono mai piu! La sposa mia e la moglie d'Eugenio si lusingano gia della vostra pronta vista e della dolcezza di ramentarsi insieme la leggiadra memoria dei giorni de St-Germain. Via dunque, carissimi, vi chiamo e vi aspetto, quanto, voi lo sapete ! e questo non si puo esprimere abastanza epistolarmente.

Sempre a voi,

CARLO NODIER (2).

Voulez-vous publier cette lettre dans votre Bulletin? Je sais par éxpérience le prix des moindres fragments, et je souhaite à celui qui écrira un jour l'histoire des Bibliophiles au XIXe siècle, de ne pas se trouver en présence des lacunes désolantes qu'a rencontrées l'auteur des Collectionneurs de l'ancienne Rome.

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(1) « Quand je courois doucement ma vingt-cinquième année entre les romans et les papillons, l'amour et la poésie, dans un pauvre et joli village du Jura, que « je n'aurois jamais dû quitter, il y avait peu de soirées que je n'allasse passer avec délices chez le patriarche de mon cher Quintigny, bon et vénérable nona« génaire qui s'appeloit Joseph Poisson, etc...... » (Ch. Nodier. Préface de la Fée aux miettes.)

(2) Voici la traduction mot à mot de cette lettre.

Quintigny, 15 févr. 1818.

Vos nouvelles et votre souvenir nous sont extrêmement doux, mon très-cher ami. Nous sommes encore pour bien des jours (mais pas assez à mon gré) dans la maison des Pères. J'espère vous voir descendre des collines et vous approcher de nous. Nous vous attendons à bras ouverts: une chambre de repos, une table frugale et toute la cordialité possible, voilà tout, mais une saison très-opportune et des circonstances favorables qui peut-être ne se retrouveront jamais plus! Ma femme et celle d'Eugène comptent déjà sur votre prompte visite et sur la douceur de se rappeler ensemble le souvenir agréable des jours de Saint-Germain. Allons donc, très-chers, je vous appelle et je vous attends; combien, vous le savez ! et cela ne peut s'exprimer suffisamment par lettre. CHARLES NODIER.

Toujours à vous,

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4255, ABOUT. A propos de Gaëtana. M. Ed. About. L'homme et les œuvres, par A. Du Cournau. Paris, 1862, in8, br. 4256. ADAM (notice biographique sur Edouard), par Girardin. Rouen, 1837, br. in-8, avec fac-simile et planches.

1 »

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4263. BASSELIN. Olivier Basselin,Jean Le Houx et le Vaudevire_normand, par M. E. de Beaurepaire.Caen,1858, in-8, br.

2

4264. BAUCHER (notice sur messire Jehan), roi d'Yvetot (1484-1498), par A. Guilmeth. Rouen, 1859, br. in-8, fac-simile. 1 50 4265. BENJAMIN CONSTANT (Eloge de), prononcé le 12 juin 1833, par M. Berr, avec préface et notes. Paris, 1836, in-8, br. 2 » 4266. BERNARDIN DE SAINT-PIERRE (mémoires sur la vie et les ouvrages de J.-H.), par L. Ainé Martin. Paris, Ladvocat, 1826, in-8 de 496 pages, br. 5 4267. BERTHEREAU (le président). Etude biographique par H. Lot. Paris, 1865, in-8, pap. vergé. 1 25 4268. BIOGRAPHIES ACADÉMIQUES (fragments de), par E. Geriner Du-. rand. Nimes, 1866, in-8, br. - I. A Vincens-Devillas. II. J.-C. VincensPlanchut. III. J. Vincens-Saint-Laurent. IV. Suzanne Allut (Mme Verdier). 2. 4269. BIOGRAPHIE RÉMOISE, ou histoire des Rémois célèbres depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, par H. Danton. Reims, Brissart-Binet, 1855, in-8, br.

3 75

4270. BOULLE (André), l'ébéniste, par J. Périn. - Un cas de contrainte par 2 corps. Paris, 1867, br. in-12. 4271. BRESSON (Eloge de F.-L.), conseiller à la cour de cassation, par Paillard. Nancy 1853, in-8, br. 1 >>> 4272. BROUSSAIS (notice historiq. sur la vie, les travaux, les opinions médicales et philosophiques de F. J. V.), par H. de Montègue. Paris, 1839, in8, br. Fig. de médailles. 2.50 4273. CARRON (l'abbé). Simples pages pour l'hist. de sa vie, par A. Houssaye. Paris, 1864, br. in-8. Portrait.

1

4274. CHARLOTTE CORDAY (dossiers du procès de) devant le tribunal révolutionnaire, extraits des archives et publ. par A. Vatel. Paris, 1861, in-8. Portraits et fac-simile. 7 » 4275. CHAUCER (Etude sur G.), considéré comme imitateur des trouvères, par E. G. Sandras. Paris, 1859, in-8, br. (Rare.) 8. Exemplaire sur papier fort de Holl. 4276. CHENEDOLLÉ (Etude biograph. et littéraire sur), par Gabr. Helland. Mortain, 1857, in-8, br. 3 4277. CHEVRIER. Notice historique et bibliographique par M. Gillet.Nancy, 1864, in-8, br. 4 50 4278. CHOMEL (notice sur la vie et les travaux de), par G. de Mussy. 1863.

1

D

4279. COMMERSON (Phil.), naturaliste voyageur. Etude biographique, suivie d'un appendice, par P.-A. Cap. Paris, V. Masson, 1861, in-8 de 200 pages.

Suivi du testament singulier et de la correspondance de Commerson.

4980. CORROZET (Etudes sur Gilles) et sur deux anciens ouvrages relatifs à l'hist. de Paris, par A. Bonnardot. Paris, 1848, br. in-8. (Rare.), 5. 4281. COURVOISIER (Eloge de M.), ancien garde des sceaux, par J.Pothé. Besançon, 1857, in-8, br.. 3.50 4282. DANTE ALIGHIERI, ou le problème de l'humanité au moyen âge. Lettres à Lamartine par B. Castiglia. Paris, 1857, in-8, br. 2. 4283. DANTON (vie de). Episode de la Révolution de 1793, par Joffrin des

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4286. DERUET (Recherches sur la vie et les ouvrages de Claude), peintre et graveur lorrain (1588-1660), par E. Meaume. Nancy, 1853, in-8. 4 4287. DOLET (Estienne). Sa vie, ses œuvres, son martyre, par J. Boulmier. Paris, 1857, Portr. 1 vol. pet. in-8.

5.50 4288. DUBUC (Guill.), chimiste à Rouen. Notice sur sa vie et ses travaux, par Avenel. Rouen, 1838, br. in-8. » 75 4289. DULONG, de Rouen. Sa vie et ses ouvrages, par Girardin et Laurens. Rouen, 1854, br. in-8. Portrait et fac-simile.

4290. DURY (Nicole de), maître-clere de la ville de Valenciennes. 1361-73. Sa vie officielle. Episodes valenciennoises dans lesquels il a joué un rôle, par H. Caffiaux. Valenciennes, 1866, in-8, br. 250

4291. DU VAIR (essai sur la vie et les ouvrages de Guillaume), conseiller au pa:lement de Paris sous Henri III, etc., par Sapey. Paris, 1847, in-8,br.

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