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1er janvier 1867. État des ventes de livres. VARIETES BIBLIOGRAPHIQUES ET LITT RAIRES. D. WILSON. Diane de Poitiers au conseil du roi, épisode de l'histoire de Chenonceau sous François 1er et Henri II (1535-1536).-G. DUPLESSIS. L'Émail des peintres, par Claudius Popelyn. Origine de l'Académie d'Arras, par L. Cavrois.-P. JANNET. Eugène Potier. Dictionnaire de Géographie ancienne et moderne, pour servir de supplément au Manuel du libraire, par P. Deschamps.— CATALOGUE DE LIVRES EN VENTE AUX PRIX MARQUÉS. Ouvrages divers anciens et modernes, rares ou curieux.—PUBLICATIONS NOUVELLES.-Chefsd'œuvre des arts industriels, par Ph. BURTY.-Albert Durer à Venise et dans les Pays-Bas, par Ch. Narrey.-L'Émail des peintres, par Claudius Popelyn.-Antoine Watteau, par L. Dumont. Etc., etc.

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8 janvier. Livres provenant de la bibliothèque de feu M. Labrouste, directeur du collège Sainte-Barbe. - Me LECHAT, commissaire-priseur. -J. L. TÉCHENER, libraire.

SOUS PRESSE:

CATALOGUE d'une belle et nombreuse bibliothèque (grands ouvrages de Théologie, Littérature, Histoire et Archéologie (vente en janvier 1867).-Me ESCRIBE, commissaire-priseur.-A. AUBRY, libraire.

EN DISTRIBUTION :

Deuxième Supplément au Bulletin du Bouquiniste.

CATALOGUE

DE LIVRES EN VENTE AUX PRIX MARQUÉS Ouvrages divers anciens et modernes. (1,548 numéros.)

MM. les amateurs qui ne l'auraient pas reçu avec le no du 15 décembre 1866 sont priés d'en faire la demande; il leur sera envoyé franco.

LA VENTE par cessation de commerce

Des livres de M. FRANÇOIS, ancien directeur du Chasseur bibliographe, aura lieu

Le jeudi 31 janvier, et les onze jours suivants,

Maison Silvestre.

Le catalogue, composé de 2,400 nus, accompagnés de notices bibliographiques, se trouvera chez A. AUBRY, libraire, chargé de la vente, qui recevra les commissions à partir du 10 janvier.

Envoyer 50 cent. en timbres-poste pour recevoir le catalogue franco.

VARIÉTÉS BIBLIOGRAPHIQUES

DIANE DE POITIERS AU CONSEIL DU ROI Episode de l'histoire de Chenonceau sous François Ier et Henri II, 1535-1556, publié pour la première fois d'après les originaux, avec une introduction, par M. l'abbé C. CHEVALIER, Chevalier de la Légion d'Honneur. 1 vol. in-8° de XLV-260 pages. Paris, Aubry, 1866. Priz, 8 fr.

Les riches archives de Chenonceau ont déjà fourni à M. l'abbé Chevalier la matière de plusieurs volumes intéressants. Le savant secrétaire de la Société archéologique de Touraine a fait connaître au public les dettes et les créanciers de Catherine de Médicis, et la liquidation de sa succession, terminée par l'encan et la banqueroute; les comptes de Diane de Poitiers, les devis et les travaux de Philibert de l'Orme, et une foule de pièces inédites fort curieuses. Ces documents ont été, en plusieurs points, une véritable révélation, et ont ajouté un chapitre entièrement neuf à l'histoire des mœurs intimes du XVI siècle, et à l'histoire de l'art.

Aujourd'hui l'érudit historiographe du château de Chenonceau publie un dernier volume, qui n'est pas moins piquant que ses aînés, en ce qu'il jette un jõur nouveau sur les mœurs judiciaires de cette époque. En voici le sujet :

Antoine Bohier, général des finances, pour liquider les dettes de son père envers le Trésor, cède la terre de Chenonceau à François Ier pour 90,000 livres. François Ier accepte, et engage sa foi et parole de roi qu'on ne reviendra jamais sur cette transaction, Douze ans se passent. En montant sur le trône, en 1547, Henri II donne Chenonceau à sa belle maîtresse Diane de Poitiers. Jalouse de ce don, et d'ailleurs envieuse de cette magnifique résidence, Catherine de Médicis fait entendre de sourdes menaces, et annonce qu'un jour cette terre sera revendiquée comme bien domanial. Pour se prémunir contre cette menace, Diane imagine une procédure curieuse. A son instigation, le domaine assigne Bohier comme ayant fraudé le Tré

sor en exagérant de moitié la valeur de l'immeuble cédé à l'Etat. Bohier essaye de se défendre, mais sentant qu'on voulait le perdre, il fuit en Italie. Pendant son absence, le grand conseil du roi la transaccasse tion intervenue entre lui et François Ier, le réintègre violemment dans la possession de Chenonceau, l'en rend propriétaire malgré lui, et le somme de payer les 90,000 livres qu'il devait au Trésor. Puis, Bobier ne pouvant payer à vue une si grosse somme, on saisit ses biens, et on vend Chenonceau à l'adjudication. La duchesse de Valentinois, écartant par son influence les adjudicataires peu sérieux qui se présentent, l'achète pour 50,000 livres. Enfin, pour terminer cette comédie judiciaire, on rappelle Bohier d'Italie, on lui fait ratifier toutes les procédures, et on lui donne les 40,000 livres dont il demeurait redevable. Le Trésor n'y gagna rien, il est vrai, mais Diane de Poitiers se trouva à l'abri de toute revendication de la part du Domaine. Cette rouerie judiciaire n'avait pas d'autre but.

Tel est, en quelques mots, le curieux épisode raconté par M. l'abbé Chevalier en des pages savantes, appuyées des pièces justificatives. Rien de plus piquant, dans ses divers incidents, que le développe- ment de cette intrigue judiciaire. Nous ne saurions trop engager nos abonnés à lire cet intéressant volume, où la belle figure de Diane de Poitiers leur apparaîtra tout enlaidie par le démon de la chicane. D. WILSON

L'ÉMAIL DES PEINTRES

Par CLAUDIUS POPELIN; Paris, 1866, in-8°.-Prix. 12 fr.

Les traités pratiques relatifs aux beaux-arts, faits par des hommes de talent qui exercent un art auquel ils donnent tous leurs soins, ont cet avantage immense de révéler non-seulement les moyens matériels nécessaires pour arriver à un résultat satisfaisant, mais d'ajouter encore à ces notions précises le fruit de l'expérience de l'auteur et la somme de découvertes que la pratique assidue lui a permis de faire. M. Claudius Popelin, dont les œuvres habiles attirent depuis longtemps déjà les regards des gens de goût, vient de publier, dans un petit volume imprimé avec luxe et orné de planches explicatives, un traité complet des connaissances nécessaires au peintre en émail. Quiconque voudra désormais aborder l'art de l'émailleur trouvera dans ce volume un guide sûr écrit par un homme instruit à fond de son métier, amoureux de son art et attentif, ce qui ne nuit en rien, à exprimer ce qu'il sait et ce qu'il veut enseigner avec

une élégance de langage rare chez un artiste. Dans une introduction substantielle, l'auteur passe en revue l'histoire de l'émaillerie, indique la condition réelle de cet art et constate l'influence tantôt mauraise, tantôt excellente qu'exercèrent les souverains ou les grands amateurs sur les hommes auxquels ils commandaient des émaux. Avant tout, M. Claudius Popelin réclame de ceux qui se livrent à l'art de l'émailleur une connaissance complète du dessin et de la couleur. Aussi ne pouvons-nous qu'applaudir lorsque nous lisons le passage suivant qui fait honneur à celui qui l'a écrit : « Qu'est-ce que les procédés dans les arts élevés? Très-peu de chose, c'est << dans la connaissance des lignes, dans une science approfondie et ⚫ raisonnée des rapports, c'est dans une noble interprétation de la nature, c'est dans le goût exercé, délicat, exquis, sachant élire ou ■ rejeter; c'est dans le sentiment des jeux de la couleur, c'est dans la philosophie des concepts, dans la convenance, dans la justesse, ■ dans l'harmonie, dans l'ordre intelligemment sérié, dans la sensi«bilité, la passion, la poésie que gît toute la difficulté d'un art.

G. D.

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ORIGINE DE L'ACADÉMIE D'ARRAS

Par M. LOUIS CAVROIS, docteur en droit, etc, Paris, 1866. Brochure in-8.-Prix: 1 franc.

Cet intéressant opuscule est le plus complet qui est paru sur ce sujet. L'auteur jette d'abord un coup d'œil rétrospectif sur l'origine des institutions académiques en général; puis, arrivant à l'Académie d'Arras, il nous en découvre les commencements aussi curieux que peu connus. Il publie les noms des quarante premiers académiciens, la lettre inédite de 1738, par laquelle le ministre d'Angervillers autorise les réunions de la Société, ainsi que les lettres-patentes accordées par Louis XV en 1773. Mentionnons encore une pièce de vers de Gresset, l'illustre auteur du Vert-Vert, adressée à cette Académie, et quelques pages consacrées à Harduin, avocat au conseil provincial d'Artois. Cette brochure s'adresse donc à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire des Sociétés savantes, qui ont pris aujourd'hui un si grand développement.

EUGÈNE POTIER

La Librairie ancienne vient de faire une perte bien regrettable. Eugène Potier est mort le 7 décembre, à l'âge de trente-quatre ans. C'était un jeune homme doux, bienveillant, modeste et instruit. Après avoir fait de bonnes études classiques, il s'était occupé des langues vivantes, pour lesquelles il avait une aptitude remarquable, ainsi que j'ai pu le constater moi-même. Pendant les loisirs que nous avait faits la révolution de 1848, j'entrepris de lui enseigner l'allemand; je fus étonné de la rapidité avec laquelle il l'apprenait. Ainsi préparé, il avait abordé l'étude de la profession difficile qu'il devait exercer, et dans ces dernières années il avait fait de grands progrès dans la connaissance des livres. Son père devait trouver en lui un digne successeur... Puissent les témoignages de sympathie dont l'entourent tous ceux qui le connaissent apporter quelque adoucissement à la douleur de cet homme excellent

P. JANNET.

L'auteur du Dictionnaire de Géographie ancienne et moderne à l'usage des libraires et des amateurs de livres, ayant été forcé de faire réimprimer la première livraison de son travail pour faire droit aux nombreuses communications qu'avaient bien voulu lui adresser MM. les Bibliographes de la province et de l'étranger, se voit forcé de reculer jusqu'au 15 janvier 1867 la publication de cette livraison.

MM. les souscripteurs recevront en même temps la seconde livraison, prête depuis quelques jours.

Les communications relatives à cette publication seront toujours reçues avec reconnaissance par MM. Didot, et par notre maison, pour être soumises à l'auteur.

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