SOUS LES AUSPICES de Monseigneur le Dauphin, POUR LA PROPAGATION DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES, ET SOUS LA DIRECTION DE M. LE BARON DE FÉRUSSAC. TOME VINGTIÈME. A PARIS, Au Bureau central du BulleTIN, rue de l'Abbaye, no 3, Paris, Strasbourg et Londres, Chez MM. TREUTTEL ET WURTZ; taire, composée d'après un nouveau plan; par J. G. A. GALLETTI. Tom. Ier, xvi et 516 p.; To. II, vш et 494 p.; To. III, vi et 458 pag. Gr. in-8°. Berlin, 1826; Schlesinger. (Allg. Liter. Zeitung; juin 1828, p. 339.) Dans l'introduction à son ouvrage, l'auteur examine la question de savoir comment on doit enseigner la géographie; il croit qu'il faut, pour bien enseigner cette science, s'attacher scrupuleusement à la nature, c'est-à-dire présenter les matières qui sont du ressort de la géographie, dans l'ordre même où la nature les a placés. Le 1 er volume commence par un coup-d'œil sur les découvertes et les travaux géographiques. Viennent ensuite les quelques considérations sur la géographie mathématique, avec un aperçu de la surface de la terre et de l'Europe en particulier. Les pays sont classés non d'après leur importance, mais suivant les degrés de longitude et de latitude. Toutefois, les parties constitutives des états sont rangées dans l'ordre de leur formation politique. Après avoir tracé la géographie de l'Allemagne, de la Suisse et de l'Italie, l'auteur consacre le 2o volume à la description des autres états de l'Europe. A l'exception de quelques irrégularités qui ne sont pas très-graves, ce travail est satisfaisant. Le 3 volume traite de l'Asie, de l'Australie, de l'Afrique et de l'Amérique. Quoique ce volume n'ait été livré à l'impression qu'en 1826, l'auteur n'a cependant pas fait mention des chanF. TOME XX. gemens politiques survenus dans le monde transatlantique. Il en est résulté une lacune fort désagréable. Sans prétendre refuser un certain degré d'utilité à cet ouvrage, nous dirons cependant que la méthode adoptée par l'auteur ne nous semble pas favorable à l'enseignement de la géographie, précisément parce qu'il a voulu combiner sans cesse la géographie naturelle avec la géographie politique, système qui a produit de la confusion. C. R. 2. Degré d'insTRUCTION DES JEUNES FRANÇAIS SUJETS A LA CON SCRIPTION. Quelques feuilles ont fait récemment connaître les résultats suivans d'un tableau statistique dont on ne peut toutefois attester l'exactitude rigoureuse : sur 283,822 jeunes gens qui ont tiré au sort dans le cours de 1827: (Gazette de l'Instruction publique; 7 juin 1829.) 3. INSTRUCTION POPULAIRE, EN FRANCE. Dans plusieurs départemens, le mouvement imprimé à l'instruction du peuple, amène chaque jour de nouveaux résultats. Au Mans, ou une école de 350 enfans, d'après la méthode d'enseignement mutuel, avait été détruite sous l'influence de l'ancienne administration, il va en être établi une nouvelle pour un nombre égal d'enfans. A Cambrai, le conseil municipal vient de fonder une école sur le même mode, et il y a affecté la salle des ventes publiques. On remarque aussi avec satisfaction que les préventions manifestées par le clergé contre la méthode s'affaiblissent visiblement : nombre de curés maintenant la recommandent comme plus prompte et plus sûre. Caen. Il résulte d'un tableau statistique destiné à constater le degré d'instruction des jeunes gens de la classe de 1828, dans le département du Calvados, que, sur 3,784 jeunes gens qui ont tiré au sort, 457 savent lire, 2,045 lire et écrire, 1,180 ne savent ni lire ni écrire; l'instruction des 102 autres était douteuse. (Ibid.; 11 juin 1829.) 4. RECHERCHES STATISTIQUES SUR L'ARRONDISSEMENT DU HAVRE. Un zélé sous-préfet a voulu remplir un de ses devoirs en s'occupant de la statistique de son arrondissement. Son travail a de l'importance, parce qu'il a pour objet une population nombreuse, active, industrieuse, placée dans un des départemens de la France les plus riches et les plus productifs; et quoique déjà d'une date ancienne, puisqu'il y a un an qu'il a été publié, il est temps encore d'y porter attention. M. le sous- -préfet de l'arrondissement du Havre, comparant la situation de la population à diverses époques, et remarquant en même temps l'état d'aisance de ses administrés, regarde l'accroissement de la population comme cause et preuve de celui de l'aisance. La population de l'arrondissement du Hâvre, qui s'élevait, en 1825, à 122,495 individus, doit être considérée comme formant 3 classes distinctes. La ire se composera du Hâvre, ville maritime et commerçante, dont la population, comme celle de Paris, de Bordeaux, de Marseille, se divise en une partie fixe, les habitans domiciliés, attachés au pays, et une partie mobile, les étrangers que le commerce y attire. Elle était évaluée à..... .... Ingouville, faubourg du Havre, et qui éprouve les mêmes influences, donnait.. ....... 7,846 Bolbec, ville manufacturière, qui n'est pas sujette aux 20,768 3,864 24,632 3,603 18,398 43,030 Enfin, les communes rurales, y compris quelques gros bourgs, composent la 3e classe, et complètent par |