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HISTORIQUE ET CRITIQUE

SUR

LES MONNAIES D'ARGENT

DE LA LIGUE ACHÉENNE,

ACCOMPAGNÉ

DE RECHERCHES SUR LES MONNAIES DE CORINTHE,

DE SICYONE ET DE CARTHAGE,

QUI ONT EU COURS POUR LE Service de cette fÉDÉRATION ;

PAR M. É. COUSINÉRY,

ANCIEN CONSUL général de france dans LA THESSALIE, LA MACÉDOINE ET LA THRACE, CHEVALIER
DE LA LÉGION-D'HONNEUR, CORRESPONDANT DE L'INSTITUT DE FRANCE, MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ
ROYALE DES Antiquaires de paRIS, MEMBRE HONORAIRE DE L'ACADÉMIE DE MUNICH, CORRES-
PONDANT DE L'ACADÉMIE De Marseille, etc.

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A PARIS,

CHEZ A.-A. RENOUARD, LIBRAIRE,

RUE DE TOURNON, No 6.

1825.

ASHMOLEAN

OXFORD

MUSEUM

17 AUG 1956

1

PRÉFACE.

AUCUNE monnaie ancienne n'a éprouvé plus de difficultés pour se classer géographiquement dans nos cabinets, que celles dont la ligue Achéenne fit usage pendant toute sa durée.

Les savans ont généralement pensé qu'il n'a point été frappé de monnaie d'argent pour le service de cette confédération hors de la province dite l'Achaïe. C'est, à ce qu'il me semble, avoir oublié que les villes grecques, en s'associant à la ligue, ne perdaient pas le droit dont jouissaient tous les peuples libres de la Grèce, de fabriquer des monnaies, et de les mettre en circulation pour leur commerce intérieur et pour leurs relations extérieures. Il suit de là que lorsqu'il fut établi des cotisations entre les villes de la ligue, chacune d'elles dut fournir à la caisse commune des monnaies frappées dans son sein, portant généralement ses propres types, et un signe particulier propre à faire reconnaître l'association au service de laquelle ces monnaies étaient affectées.

L'inspection d'un grand nombre de pièces qui réunissent ces deux caractères, savoir, le type d'une ville fédérée et le chiffre achéen, m'a convaincu qu'en effet les principales villes de la ligue ont fourni des monnaies d'argent, frappées à leurs propres coins, pour les dépenses communes. J'ai cru voir, parmi les monnaies attribuées exclusivement à la province d'Achaïe, des pièces qui appar

tiennent aux villes d'Argos, de Patras, d'Égira, et à toutes les autres capitales des états fédérés. C'est ce fait principal que j'ai voulu prouver, en rappelant le souvenir des derniers efforts que les Grecs ont tentés pour maintenir la liberté de leur patrie.

Je me suis proposé aussi de montrer que la ville de Corinthe, en particulier, a frappé des monnaies d'argent pour sa cotisation aux dépenses de la ligue, ainsi que les autres villes confédérées. Comme ces monnaies, que je crois être le premier à publier, sont extrêmement rares, je me suis attaché à prouver que cette ville opulente ne tarda pas à fournir son contingent avec sa monnaie ordinaire, laquelle circula pour le service do la liguo, concurremment avec celle dont l'administration centrale avait déterminé les types.

Cette question m'a obligé d'en traiter une autre. Les personnes qui s'occupent d'antiquités n'ignorent pas qu'il a été élevé des doutes sur l'existence même d'une monnaie frappée à Corinthe. Des hommes éminemment recommandables par leurs lumières ont cru pouvoir soutenir que toutes celles qui portent des types corinthiens, et même la lettre distinctive coph, ont été fabriquées à Syracuse. Il fallait réformer cette erreur, et donner à Corinthe les monnaies qui lui appartiennent.

J'ai expliqué pourquoi cette ville fut constante dans la fabrication d'une monnaie uniforme, et pourquoi Syracuse et les autres colonies en imitèrent les monnaies, depuis une époque que je tâcherai de déterminer jusqu'à la destruction de leur métropole.

Plus on a dû s'étonner d'une opinion qui ravit à une

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