Apologie pour Malefas [124]'. (15 novembre 1650.) Esconte, Malefas; il faut que ie te die Ce grand cheual de Mars qui donna tant de ioye 'Malefas est Isaac de Laffemas, l'auteur du Frondeur désintéressé qui précède. L'Apologie a été composée par Paul Hay, marquis du Châtelet. Il n'est rien de pareil à tes doctes chansons. Vous n'aurez plus d'argent que des moindres valets. Quand le falot monta dessus les Fleurs de Lys, Il n'est iamais sans masque; et son humeur bouffonne Il remplit I'vniuers d'eschaffaux et de roues. Le sang est son ragoust; et les yeux pleins de larmes 'Beausemblant est la terre où Laffemas naquit en Dauphiné. Ses ennemis prétendaient qu'il avait joué sous ce nom à l'hôtel de Bourgogne, Il a pris sa naissance au dommage public; O dieux! quel passe temps quand ce fou sanguinaire « Nous serons compagnons; nous seruirons le Roy. l'en voy de si lourdaux que l'on iroit à Rome Or à n'en point mentir, ie sçay que ie l'entends La farine et le son, tout passe quand ie blutte; Ne voudra réuéler ny crime ny complice, Affin qu'vn peuple sot mette en pièces mon nom Ha que ie suis trouble! que mes sens sont esmus Que i'eusse plumé l'oye et qu'il eust eu de peine Quand vous ne ferez rien que ce que chacun fait; |