ROUSSEAU JUGE DE JEAN-JACQUES. DIALOGUES. Barbarus hic ego sum, quia non intelligor illis. DIALOGUES. T. II Le temps ne m'y duroit pas; je le passois avec votre ami. ROUSSEAU. Oh! s'il se pouvoit qu'un jour il devînt le vôtre! LE FRANÇOIS. Vous jugerez de cette possibilité par l'effet de votre conseil. Je les ai lus enfin, ces livres si jus tement détestés. ROUSSEAU. Monsieur !... LE FRANÇOIS. Je les ai lus, non pas assez encore pour les bien entendre, mais assez pour y avoir trouvé, nombré, M109216 recueilli, des crimes irrémissibles, qui n'ont pu manquer de faire de leur auteur le plus odieux de tous les monstres, et l'horreur du genre humain. ROUSSEAU. Que dites-vous? Est-ce bien vous qui parlez, et faites-vous à votre tour des énigmes? De grace, expliquez-vous promptement. LE FRANÇOIS. La liste que je vous présente vous servira de réponse et d'explication. En la lisant, nul homme raisonnable ne sera surpris de la destinée de l'au teur. ROUSSEAU. Voyons donc cette étrange liste. LE FRANÇOIS. La voilà. J'aurois pu la rendre aisément dix fois plus ample, sur-tout si j'y avois fait entrer les nombreux articles qui regardent le métier d'auteur et le corps des gens de lettres; mais ils sont si connus, qu'il suffit d'en donner un ou deux pour exemple. Dans ceux de toute espèce auxquels je me suis borné, et que j'ai notés sans ordre comme ils se sont présentés, je n'ai fait qu'extraire et transcrire fidélement les passages. Vous Jugerez vous-même des effets qu'ils ont dû produire, et des qualifications que dut espérer leur auteur sitôt qu'on put l'en charger impuné ment. |