DE M. LE VICOMTE DE CHATEAUBRIAND MEMBRE DE L'ACADÉMIE FRANÇOISE. TOME DIX-HUITIEME. MÉLANGES LITTÉRAIRES. PARIS. POURRAT FRÈRES, ÉDITEURS, RUE DES PETITS-AUGUSTINS, N° 5; FURNE, LIBRAIRE, QUAI DES AUGUSTINS, No 39. M DCCC XXXIV. PRÉFACE. Lorsque je rentrai en France, en 1800, après une émigration pénible, mon ami, M. de Fontanes, rédigeoit le Mercure de France; il m'invita à écrire avec lui dans ce journal, pour le rétablissement des saines doctrines religieuses et monarchiques. J'acceptai cette invitation : je donnai quelques articles au Mercure, avant même d'avoir publié Atala, avant d'être connu, car mon Essai historique étoit resté enseveli en Angleterre. Ces combats n'étoient pas sans quelques périls: on ne pouvoit alors arriver à la politique que par la littérature; la police de Buonaparte entendoit à demi-mot; le donjon de Vincennes, les déserts de la Guiane et la plaine de Grenelle, attendoient encore, si besoin étoit, les écrivains royalistes. Mon premier article sur le Voyage en Espagne de MÉLANGES LITTÉRAIRES. — 1 |