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tant des formes diverses, le lecteur nous demandera peut-être de conclure, ou plutôt de résumer nos conclusions. Ce mobile spectacle des travaux de tous les âges n'est-il pour nous qu'une succession fortuite de phénomènes plus ou moins brillants; ou bien les créations les plus libres de la fantaisie sont-elles soumises à une loi et enchaînées dans un certain ordre ? La littérature s'agite sans doute, peut-on dire qu'elle marche ?

En général, nous sommes de ceux qui croient au progrès.

et ses Fables; les Philosophes contemporains; Voyage aux Pyrénées; Histoire de la Littérature anglaise, 1863; Voyage en Italie, 1866.

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Lamennais, Esquisse d'une philosophie, 1840; Paroles d'un croyant, 1838. - Ernest Renan, Etudes d'histoire religieuse, 1857; Averroès et l'Averroisme, 1852; le Livre de Job, 1858; le Cantique des Cantiques, 1860; de l'Origine du langage; Histoire et système comparé des Langues sémitiques; Vie de Jsus, 1863; les Apôtres, 1866.

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Rossi, Cours d'économie politique, 1840-1843.

Michel Chevalier, Cours d'économie politique, 1852.

Blanqui, Cours fait au Conservatoire des arts et métiers, 1837-1838.

E. Levasseur, Recherches historiques sur le système de Law, 1854; la Question de l'or, 1858; Histoire des classes ouvrières, 1859-1867.

De Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, 1835; l'ancien Régime et la Révolution, 1856.

Saint-Marc Girardin, Cours de Littérature dramatique, 1843 et suiv. Brizeux, Marie, poëme, 1832; 3e édit., 1840; les Ternaires, 1841, recueil lyrique refondu sous le titre de la Fleur d'or, les Bretons, poëme, 1845; Primel et Nola, poëme; les Histoires poetiques.

- J. J. Ampère, Littérature et Voyages, 1833; Histoire de la Littérature française avant le douzième siècle, 1840.

Nisard, Études sur les poëtes latins de la décadence, 1834 ; Histoire de la Littérature française, 1845-1861,

POÉSIE. C. Delavigne. Louis XI, 4832; les Enfants d'Édouard, 1832; Don Juan, 1835; Une famille au temps de Luther, 1836; la Popularité, 1838. Lamartine, Jocelyn, 1836; La Chute d'un ange, 1838; Souvenirs et impressions.... pendant un voyage en Orient, 1835.

Béranger, Chansons anciennes, nouvelles et inédites, 1831; Chansons nouvelles et dernières, 1831.

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Barthélemy, Némésis, 1831-1832.

Barbier, les Iambes, 1832.

V. Hugo, les Feuilles d'automne, 1831; les Chants du crépuscule, 1835 les Voix intérieures, 1837; Le Roi s'amuse, 1832; Lucrèce Borgia, 1833; Marie Tudor, 1833; Angelo, 1835; Marion Delorme, 1838; Ruy Blas, 1838; les Burgraves, 1843; les Contemplations, 1856; la Légende des siècles, 1859; Chansons des bois et des rues, 1865.

Victor de Laprade, Psyché, 1841; Odes et Poëmes, 1844.
Louis Maignen, Rustiques, 1860.

Edmond Arnoult, Sonnets et Poëmes (ouvrage posthume), 1861.
Jacques, Contes et Causeries, 1862.

Eugène Manuel, Pages intimes, 1866; Les Ouvriers, drame, 1870. -Jacques Demogeot, la Pharsale de Lucain, traduite en vers français, 1866.

Mais cette profession de foi demande quelques explications. Le progrès est sans doute la loi de l'individu, des nations, de l'espèce tout entière. Croître en perfection, exister en quelque sorte à un plus haut degré, c'est la tâche que Dieu impose à l'homme, c'est la continuation de l'œuvre de Dieu même, c'est le complément de la création. Mais cette croissance morale, ce besoin de grandir peut, comme toutes les forces de la nature, céder à une force plus grande; c'est une impulsion plutôt qu'une nécessité; elle sollicite et ne contraint pas. Mille obstacles en arrêtent le développement dans les indi

A. Dumas père, Antony, drame, 1831; Charles VII, 1831; Tére.a, 1832; Angèle, 1833; Caligula, 1838: Mlle de Belle-Isle, 1840; Les Demoiselles de Saint-Cyr, 1843.

A. Dumas ls, la Dame aux Camélias; Diane de Lys (romans et drames), 1848-1853; le Demi-monde, 1855; la Question d'Argent, 1857; le Fils naturel, 1858 (drames); Les idées de madame Aubray, 1867.

Eugène Scribe: l'édition donnée en 1834 est composée de 10 volumes et contient 81 pièces.

-Ponsard, Lucrèce, Agnès de Méranie, Charlotte Corday, Horace et Lydie, Ulysse, l'Honneur et l'Argent; la Bourse; le Lion amoureux; Galilée; 1843-1867. E. Augier, Gabrielle, la Ciguë, Diane, Philiberte, la Jeunesse, les Efrontés, le Fils de Giboyer, 1844-1863; Maître Guérin, 1865; la Contagion, 1866; Paul Forestier, 1867.

ROMANS. Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831; les Misérables, 1862.

Balzac, la Peau de chagrin, 1831; Scènes de la vie privée, 1831, etc.; Scènes de la vie de province, 1832, etc.; Eugénie Grandet, le Père Goriot; La Recherche de l'absolu; César Birotteau, 1839; Mercadet, comédie.

Frédéric Soulié, Les deux Cadavres, 1832; le Conseiller d'État, 1835; le vicomte de Béziers, 1834; le comte de Toulouse, 1835; le Magnétiseur, 1835; les Mémoires de Diable, 1837.

Eugène Sue, Atar Gull, 1832; la Salamandre, 1842; la Vigie de KoatVen, 1833; Mathilde, 1841; les Mystères de Paris, 1842; le Juif errant, 1847. George Sand, Indiana, 1832; Valentine, 1832; Lélia, 1833; Jacques, 1834; André, 1835; Lcone Léoni, 1835: Simon 1836; Mauprat, 1837; Consuelo, 1842; la Petite Fadette, 1848; la Mare au Diable, 1846; l'homme de neige, 159; le marquis de Villemer; Jean de la Roche, 1860; la Confession d'une jeune fille, 1865. Idylles dramatiques : le Champi; Claudine; le Pressoir.

-A. Dumas père, Impressions de voyage, 1843; le comte de Monte-Cristo; la reine Margot; la dame de Montsoreau; le Chevalier de Maison-Rouge, etc. Jules Sandeau, le docteur Herbeau, 1841; Mile de la Seiglière, 1848; la Maison de Pénarvan, 1858.

P. Mérimée, Colomba.

E. Souvestre, les derniers Bretons, etc.

Octave Feuillet, Alice, 1848; Redemption, 1849; l'Urne (poésie), 4852, la Petite Comtesse, 1856; Jean Baudry (comédie), 1863.

Edmond About, la Grèce contemporaine, 1855, Tolla, 1855; les Muriages de Paris, 1856; le Progrès, 1804.

vidus et dans les sociétés : la liberté morale peut en ralentir ou en accélérer les effets. Le progrès est donc une loi qu'on n'abroge point, mais à laquelle on cesse quelquefois d'obéir.

Cependant plus la masse des individus est grande, plus les caprices du hasard et de la liberté se neutralisent, pour laisser prédominer l'action providentielle qui préside à nos destinées. A voir l'ensemble de la vie du monde, l'humanité avance incontestablement; il y a de nos jours moins de misères morales, moins de misères physiques que le passé n'en a connu.

L'art et la littérature, qui expriment les divers états des sociétés, doivent donc participer on quelque degré à cette marche progressive.

Mais il y a deux choses dans une œuvre littéraire : d'une part les idées et les mœurs sociales qu'elle exprime, de l'autre, l'intelligence, le sentiment, l'imagination de l'écrivain qui s'en fait l'interprète. Si le premier de ces éléments tend sans cesso à une perfection plus grande, le second est sujet à tous les hasards du génie individuel. Le progrès en littérature est donc seulement dans l'inspiration et pour ainsi dire dans la matière; il peut, il doit n'être pas continu dans la forme.

Bien plus, dans les sociétés très-avancées, la grandeur même des idées, l'abondance des modèles, la satiété du public rendent de plus en plus difficile la tâche de l'artiste. Lui-même n'a plus cet enthousiasme des premiers âges, cette jeunesse de l'imagination et du cœur ; c'est un vieillard dont la richesse s'est accrue, mais qui jouit moins de sa richesse.

Si l'on considère dans leur ensemble toutes les époques d'une littérature, on verra qu'elles se succèdent dans un ordre constant. Après celle où l'idée et la forme se sont combinées d'une manière harmonieuse, en vient une autre où l'idée sociale surabonde et détruit la forme littéraire de l'époque précédente. Le moyen âge introduit dans l'art le spiritualisme : devant cette idée nouvelle s'envolent effrayés tous les riants mensonges de la poésie grecque. La forme classique, si belle, si pure, ne peut contenir la haute pensée catholique. Un art nouveau se forme: il ne parvient pas, de ce côté des Alpes, à la maturité qui produit les chefs-d'œuvre, mais l'Europe est alors une seule patrie: l'Italie se charge de compléter la France.

La Renaissance amène dans la civilisation des éléments nouveaux; elle ressuscite les traditions de la science antique, et cherche à les unir aux vérités du christianisme. L'art du moyen âge, comme un vase trop étroit, se brise sous les flots qui s'y précipitent. Ces idées diverses s'agitent et se combattent au seizième siècle; elles se coordonnent et arrivent à une admirable expression dans l'âge suivant.

Au dix-huitième siècle, nouvelle invasion d'idées : tout est examiné, remis en question: religion, gouvernement, société, tout devient matière à discussion pour l'école dite philosophique. La belle forme littéraire de Louis XIV s'altère encore au conflit de ces turbulentes nouveautés. La langue devient abstraite et incolore; la poésie pure se meurt, l'histoire se dessèche et se fausse.

Une partie du dix-neuvième siècle semble prendre à tâche de reconstruire l'édifice moral et de rendre à la pensée une large forme. Le résultat littéraire de ses efforts c'est la renaissance de la poésie lyrique avec un admirable développement de l'histoire.

Un fait qui nous frappe dans cette succession d'époques alternativement agitées et calmes, actives et littéraires, c'est qu'elles précipitent leur marche à mesure qu'elles avancent. Le moyen âge dure quatre siècles, la Renaissance en compte tout au plus deux; la période monarchique est mesurée par les deux règnes de Richelieu et de Louis XIV; l'âge philosophique par celui de Voltaire; enfin l'époque réparatrice du dix-neuvième siècle semble en avoir duré à peine le quart. Les nations vivent aujourd'hui plus vite. Vingt ans suffisent où il fallait jadis plusieurs siècles: la presse est le chemin de fer des idées.

Sommes-nous rentrés depuis 1830 dans une de ces époques où les doctrines se heurtent avec violence, et produisent le désordre et la confusion, jusqu'à ce qu'une organisation puissante les pacifie en les embrassant? bien des indices nous permettent de le croire la postérité seule pourra l'affirmer.

FIN.

TABLE ANALYTIQUE

DES MATIÈRES.

ABBATES (les) de la Normandie propa-
gent la science latine au XIe siècle,
162; principales abbayes (Rouen, Caen,
Fontenelle, Lisieux, Fécamp, Jumié-
ges, le Bec, Brionné), 163.
ABELARD [1079-1142], ses compositions
lyriques, 146; ses amours et sa vie,
177; son système philosophique, 178.
ABOUT (Edmond) [1855], la Grèce con-
temporaine, etc., 664 (note).
ACADÉMIE FRANÇAISE, sa fondation
(1635], 362; - Académie française à
Berlin (XVIIIe siècle), 581.
ADAM DE LA HALLE (le Bossu d'Arras),
trouvère du XIe siècle, 226.
AGE (moyen ), peint fidèlement dans
les poëmes carlovingiens [xie siècle]
(E. Quinet), 79.

AIMÉ-MARTIN [1786-1847], ses Lettres à
Sophie, 549

ALBÉRIC DE REIMS, professeur à Paris au
XIe siècle, 165.

ALBERT LE GRAND [1205-1280], philoso-
phie scolastique, 181.
ALCIAT (André [1292-1550], enseigne le
droit romain à Bourges, 273.
ALCOVISTES, voy. Précieuses.
ALCUIN [725-804], savant appelé auprès
de Charlemagne [782], 40; enseigne
avec un grand éclat, 46.
ALEANDRE, recteur de l'Université de
Paris [1512], 267.

ALEXANDRE de Paris[1184, trouvère, 117.
ALEXANDRE LE GRAND, héros des trou-

vères, 116; origine du poëme d'Alexan-
dre [xe siècle], 116.
ALLEGORIE, son règne et son abus au
XIIe siècle, 119.

ALLEMAGNE, son école classique et son
école romantique au XIXe siècle, 580;
imitation de la France au XIXe siècle,
580; caractère de sa littérature, 589.
ALLEMAND (idiome), son expulsion [813-
842, 48.

AMADIS DE GAULE, roman héroique du
XVI siècle, 364; ses imitations, 365.

A

AMPERE (J. J.) [1800-....], Histoire de
la littérature française, 3 (note), 21,
128 (noté).

AMYOT [1513-1593], ses traductions, 279.
ANACHARSIS (Voyage d') [1784], ouvrage
de l'abbé Barthelemy, 502.
ANDRIEUX [1759-1833], auteur dramati-
que et professeur, 556.
ANESSE (), de Balaam joue un rôle dans
les mystères [xve siècle], 218.
ANGLETERRE, son influence sur la France,
au XVIe siècle, 472; mouvement ro-
mantique qui s' faitau XIXe siècle, 590.
ANQUETIL [1723-1808], historien, 629.
ANSELME (Saint) [1033-1109], philosophe
realiste, 163; son Monologium et son
Proslogium, 163, 164.

ANTI-ESPAGNOL (1), pamphlet de Michel
Hurault [xvie siècle], 316.

ANTIQUITE GRECO-LATINE, Sujets qu'elle
fournit aux petes du moyen age, 108;
cause de la vogue de ces sujets, 110;
son influence sur la renaissance au
XVe siècle, 265.

ARCHITRENIUS ou la Grande-Lamenta-
tion, poëme de Jean d'Antville (XIIe siè
cle], 167.

ARGONAUTES, chantés par les trouvères,

112.

ARIOSTE (1) [1474-1533], puise dans les

poemes de la Table-Ronde, 107, 259.
ARISTOTE [384-322), mis au nombre des
monstres au XIe siècle, par le théolo-
gien Helinand, 172; ce qu'on avait de
ses ouvrages au XIIe siècle, 180; il est
attaqué par Ramus, 280.

ARMORICAINS, leur poésie (la Villemar-
que), 8, 97; cycle armoricain ou d'Ar-
thur [XIe siècle], son caractère cheva-
leresque, 91; ses sources bretonnes,
94; tradition poétique d'Arthur chez ce
peuple (la Villemarque), 97.
ARNAUD (Antoine) [1612-1694], docteur
de Port-Royal, 394.
ARNAUD DE MARVEIL, troubadour du
XIIe siècle, 137.

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